Charles Pieri, l’ancien chef du FLNC, reprend la tête de son parti indépendantiste Corsica libera. Il l’a déclaré lors d’un repas dans un restaurant de la Place Paoli à Corte, où il a rassemblé sa famille et ses amis. C’était le 15 avril. Emmanuel Macron espère que les nationalistes corses lutteront contre sa formation, qui d’après lui pourrait à nouveau attiser les conflits dans l’île de beauté. J’ai passé avec lui toute une semaine, peu avant l’attentat du port de Bastia, où il a perdu son œil et une partie de son ouïe. C’était en 1996. C’était lors d’un tournage d’un film qui a été diffusé sur ARTE. C’est dans un petit café de la banlieue de Bastia que nous nous rencontrions. Il m’avait arrangé un nombre appréciable de rencontres avec les militants de la cause indépendantiste. Je me souviens d’un homme sympathique, qui savait écouter. Je n’hésitais pas à lui dire, que j’émettais des doutes, en ce qui concerne un détachement de l’île par rapport à la France. Aurait-elle les moyens économiques de se gérer ? Et qu’en serait-il de l’Europe ? Le problème qu’aurait vécu la Catalogne, était déjà en discussion à l’époque. Il était probable, que les provinces qui se sépareraient de leurs pays d’origine, ne seraient plus membre de l’UE. Une situation impossible à assumer. C’est ce que je cherchais à faire comprendre à Charles Pieri. Je savais que des leaders comme lui étaient constamment menacés. Lorsque j’appris ce qui s’était passé quelques jours plus tard au vieux port, j’eus de la peine pour lui. Weiterlesen