C’est un des sujets de l’écrit en philo du bac 2019. Il y a bien des citoyens qui remettent en question l’enseignement philosophique, pour ma part je le trouve essentiel, car il incite les élèves à la réflexion. Je trouve absolument légitime de consacrer beaucoup de temps aux idées qui nous régissent dans la vie quotidienne, qui nous appellent à la raison. Un sujet tel que « La morale est-elle la meilleure des politiques ? », oblige les élèves de définir certains mots, comme celui de « la morale ». Qu’est-elle ? Ce n’est pas si simple à dire, car elle est de géométrie variable, car elle signifie pour chacun de nous autre chose. Pour ma part je la considère comme un outil, nous proposant certaines règles afin de nous faciliter l’existence. Je ne la vois pas personnellement comme un moyen de répression, bien qu’elle soit appliquée souvent comme telle, afin d’exercer le pouvoir en réduisant la mobilité mentale de tous et chacun. Si elle est appliquée à ces fins, je l’aborde avec la plus grande des réticences. Comment accepter une dialectique qui nous enferme dans un carcan, celui que nous impose les plus forts. La morale est dans ce cas une mise au pas de l’homme, afin de freiner tout ce qui pourrait ressembler à la liberté, pour moi le bien plus précieux. Si j’avais dû passer l’épreuve de philo, c’est dans ce sens que j’aurais essayé d’argumenter. Une manière totalement subjective d’aborder un tel sujet. J’aurais essayé d’étayer mes thèses en évoquant des faits de l’histoire. Dans ce contexte il me vient à l’esprit la répression exercée au nom de la morale par Girolamo Savanarole entre 1494 et 1498 à Florence. Une politique implacable qui a pour but essentiel de mettre le peuple sous tutelle après les excès causé par les Médicis. Weiterlesen