Il n’y a pas un jour, où les médias ne relatent pas une affaire de harcèlement sexuel. Maintenant c’est au tour du professeur Tariq Ramadan de l’université d’Oxford, un spécialiste assez contesté de l’islam, d’être accusé. On lui a fait le reproche de confondre la foi avec la politique. Mais n’oublions pas qu’il a été un conseiller en la matière de Tony Blair, lorsque ce dernier était chef du gouvernement britannique. C’est Henda Ayari, une ex-salafiste, aujourd’hui écrivaine laïque, qui après bien des hésitations, a déclaré qu’elle avait subi des violences sexuelles et qu’elle avait été violée par le petit-fils du fondateur des « Frères musulmans » en 2012. Elle a déposé plainte auprès du parquet de Rouen. Je ne vais pas entrer en la matière dans ce cas bien précis, car c’est à la justice de faire les recherches et tant qu’il n’y a pas jugement, il y a présomption d’innocence. Pour que cela soit bien clair, je condamne toutes atteintes à l’intégrité des femmes, je rejette tous attouchements sans un consentement mutuel. Mais malgré tout j’ai, je dois l’avouer, un arrière-goût désagréable devant ce raz-de-marée de méfaits graves, qui doivent être punis sévèrement par la loi, s’il y a abus. Mais est-ce vraiment toujours le cas ? Il en est de même des attaques sexuelles contre les enfants. Dans certaines affaires, comme je l’avais toujours à nouveau relaté, les faits ne se sont pas révélés exacts. J’essaie de me mettre à la place d’un homme qu’on accuse de tels abus. Il est évident qu’il est très difficile de se défendre, car l’opinion prend souvent le parti des victimes potentielles. Lorsque il est prouvé qu’il y a eu une action criminelle, je salue cette attitude. Bien moins les partis-pris qui ressemblent souvent à des vengeances. C’est la raison pour laquelle je revendique une stricte neutralité de la part des enquêteurs. Weiterlesen