Après la manifestation de Paris de dimanche dernier, le mot « normalité » semble être déplacé. Je pense que le courant qui est passé dans le pays a fait prendre conscience aux citoyens que les problèmes quotidiens ne doivent pas annihiler les valeurs fondamentales que sont la tolérance, la liberté d’expression ou tout simplement les droits de l’homme. Il y a un avant et un après les lâches attentats du début janvier. Les images de l’hommage de la nation envers les victimes ont été à la fois impressionnantes et touchantes. La présence de près de 50 chefs d’États démontre que la recherche de liberté ne connaît pas de frontières. La crise qui frappe la France est certes astreignante, mais les gens se sont rendus à l’évidence que sans une solidarité renforcée il n’est pas possible de s’en débarrasser. Ils ont fait le pied-de-nez aux problèmes journaliers et ont pris le parti de regarder l’avenir avec plus de sérénité. C’est tout au moins l’impression que j’ai pu en retirer. Mais un grand point d’interrogation reste : le FN profitera-t-il de ces événements ? Je n’en suis plus si sûr. Ce n’est pas en réclamant la peine de mort qu’il sera possible d’arrêter le terrorisme. Le message des démonstrations est clair : il faut éviter à tout prix que la société continue à se scinder. Au contraire : les communautés doivent se rapprocher. Comme on l’a vu à Paris des musulmans ont porté des pancartes où il était écrit : je suis juif ! Madame Le Pen devrait à tout prix se rendre à l’évidence qu’en étant intolérante, elle cause du tort à la patrie, qu’elle attise la haine. Le meilleur moyen de précipiter le pays dans le chaos. Seul un esprit d’ouverture peut être le garant d’un meilleur avenir ; non pas les barricades ! En ce qui concerne les disparités, la politique doit revoir sa copie. Il est nécessaire de faire un effort à tous les niveaux pour encourager l’intégration de tous ceux qui se sentent plus ou moins rejetés. Les citoyens français issus de l’immigration ne doivent pas être des citoyens de deuxième classe ! Pour combler peu à peu les fossés des efforts de tous les côtés sont nécessaires. Nous entrons dans une époque où le dialogue à la priorité absolue. Il faudra revoir de fond en comble sa copie et trouver le plus rapidement des solutions pour essayer d’amoindrir les disparités. Les banlieues, comme nous les connaissons, ne peuvent pas perdurer. Il faut à tout prix éliminer les ghettos, donner à tous leur chance. Exprimer ses sentiments dans la rue est une chose, mettre en pratique l’ouverture en est une autre. Mais tout le monde – même les électeurs du FN – devraient être conscients qu’il n’existe pas d’autres solutions. Toutes attitudes discriminatoires pourraient déclencher une guerre civile. Porter des pancartes « Je suis Charlie » est une chose, aller au devant des plus défavorisés une autre. La normalité comme nous la connaissions jusqu’à ce jour a fait son temps, tout au moins je l’espère !

pm

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/11/la-france-dans-la-rue-pour-defendre-la-liberte_4553845_3224.html

Pierre Mathias

Mr. President

Dear Mr. President,

I’m Jenny and I’m already 8 years old. I have so many questions and my Mom told me to write a letter to you. There are so many things I do not understand.

In my class here in Berlin there are many children who come from other countries. Most of them are very nice. In the schoolyard there is always conflict between the boys, as they say, those who do not come from here, are evil. Why do they say such things?

My parents do not go to church. But in religious instruction our teacher said that all religions ask people to be nice to each other. Now in France evil men have shot some people dead. It happened at the office of this newspaper, you already know. Just because they brought out images of this man from the other religion in their newspaper. Why do men do this? If they think that these images are not funny, why didn´t they tell the newspaper?

As there are coming so many people by ship from Africa across the sea: Why do they do that? Mama says that they are poor. But, Mr. President, if people are poor, why don´t we help them? Papa told me the other day that many of them drowned in the sea and that they have very old ships. Why can´t we give them a new one?

Dear Mr. President, I have so many questions. But Mom says it’s late now and that I must be in school tomorrow.

Please answer me!

Kind regards!

Yours Jenny

 

 

Herr Präsident

 

Lieber Herr Präsident,

 

ich bin die Jenny und bin schon 8 Jahre alt. Ich habe so viele Fragen und meine Mama hat gesagt, ich soll dir mal einen Brief schreiben. Es gibt so viele Dinge, die ich nicht verstehe.

 

In meiner Klasse hier in Berlin sind viele Kinder, die aus anderen Ländern kommen. Die meisten sind sehr nett. Auf dem Schulhof gibt es aber immer Streit zwischen den Jungs, da die sagen, die, die nicht von hier kommen, seien böse. Warum ist das so?

 

Meine Eltern gehen nicht in die Kirche. Aber in Religion sagt unser Lehrer, dass alle Religionen die Menschen auffordern, nett zueinander zu sein. In Frankreich haben jetzt böse Männer Menschen totgeschossen. Bei diesem Zeitungsbüro, du weißt schon. Bloß, weil die Bilder von diesem Mann aus der anderen Religion in die Zeitung gemacht haben. Warum haben die Männer das getan? Wenn die die Bilder nicht lustig finden, dann hätten die der Zeitung das doch sagen können.

 

Da kommen doch immer so viele Leute mit dem Schiff von Afrika über das Meer zu uns. Warum machen die das? Mama sagt, die seien arm. Aber, Herr Präsident, wenn die Menschen arm sind, warum helfen wir denen nicht? Papa hat mir neulich erklärt, dass viele im Meer ertrunken sind und dass die ganz alte Schiffe haben. Können wir denen nicht ein neues geben?

 

Lieber Herr Präsident, ich habe noch so viele Fragen. Aber Mama sagt, es sei jetzt spät und dass ich morgen in die Schule muss.

 

Bitte antworte mir!

 

Liebe Grüße!

Deine Jenny

 

© Thomas Dietsch

 

 

Que faut-il attendre d’autre des djihadistes qu’un antisémitisme virulent ? Le conflit du Proche Orient a toujours servi d’émulation à ces têtes brûlées. Il est vrai que les événements qui se déroulent en Terre Sainte n’incitent pas à la pondération. Le souvenir des morts et des blessés à Gaza est resté profondément ancré dans les esprits. Pour certains une raison de se venger sur des innocents. Israël a tout fait pour qu’on fasse l’amalgame entre la religion et la politique. Cela revient à dire que le conflit n’a pas une dimension nationale, ce qui est néfaste. Les Juifs dans leur ensemble, qu’ils approuvent ou pas les agissements du gouvernement Nétanyahou, se retrouvent à la même enseigne : celle de l’ennemi à abattre. Les événements de ces derniers jours ont démontré que toute implication de la religion dans la marche des États est plus que néfaste lorsqu’elle sert d’arguments à la violence. C’est la raison pour laquelle je suis un partisan d’un système laïc. On peut être contre certains agissements sans être pour autant antisémite. Prétendre que la France est un pays raciste est pour moi une déclaration insupportable. Que certains éléments le soient est une évidence, mais est-ce une raison de condamner un pays tout entier ? Je trouve infâme les meurtres de la Porte de Vincennes, mais je ne peux pas pour autant voir de la discrimination partout. Je ne comprends pas pourquoi de nombreux membres de la communauté juive quitteraient le pays. Prétendre que tous les musulmans leurs sont hostiles ne correspond pas non plus à la réalité. Nous avons affaire à une minorité fanatique qui ne représente en aucune manière ce qu’ils nomment leurs coreligionnaires. Le Coran ne parle pas de génocides au non de la foi ! Dans un tel contexte je trouve néfaste que Benjamin Nétanyahou incite les Juifs de France à « rentrer au pays ». La France est leur patrie, même si les temps sont devenus âpres pour beaucoup d’entre-eux. Ce n’est pas en quittant le bateau que les choses s’arrangeront, au contraire. Il faut absolument lutter contre l’antisémitisme et ceci sans faire le jeu des meurtriers. En se laissant intimider ils serviraient leur cause. Il faut que les citoyens dans leur ensemble démontrent que de s’attaquer aux Juifs est aussi une insulte contre eux. Nous sommes une nation où le racisme et l’intolérance doivent être bannis. Je comprends parfaitement le raz-le-bol de certains, mais l’exil n’est pas la solution. Il faut au contraire se battre contre l’exclusion, que se soit celles des Israélites ou des Musulmans. Ne pas faire le jeu des djihadistes en baissant les bras. La présence juive fait partie du patrimoine français. Tout autant que celle de l’islam. C’est le message qu’il faut absolument faire passer que cela plaise ou non. Les agissements d’un meurtrier ne doivent en aucun cas être reportés sur une population toute entière.

pm

http://www.liberation.fr/societe/2015/01/10/paris-au-moins-un-millier-de-personnes-reunies-devant-le-supermarche-casher_1177975

Pierre Mathias

Parigi

Dimostrazione di Pegida e al duomo di Colonia si spegne la luce. Nessuno vuole sapere qualcosa di questa presunta calda coperta di „Occidente“. Adesso si desidera anche essere riconosciuto come organizzazione non-profit. La domanda per questo sarebbe stato fatto all’ufficio tasse. Raccolta di fondi attraverso donazioni? Porta nulla, nessuno vuole la merce „Occidente“! Attentato contro Charlie Hebdo a Parigi. Mi vengono i brividi! Che cosa questi criminali vogliono raggiungere?! Sono pericolosi per vite umane e la sicurezza pubblica e l’ordine. Né musulmani né altre fedi capiscono lo sfondo. L’Islamismo non è l’Islam! E tuttavia, semplici menti sono in collera con tutto straniero. I pifferai magici girano intorno … Uno sguardo dietro le quinte compiacenti? Di che cosa si tratta? Prendete il dibattito sul velo: persone moderne si interessano, se una donna indossa un velo o no?? Non sul serio, davvero?! In realtà tutto è chiacchiera! Ma le persone sono occupate. E chi è occupato, non dà fastidio. Poi, quando si tratta di questioni di potere. Dietro a questo sono persone che non si preoccupano per che cosa crediamo. La cosa principale è che possono controllarci! E il suddito non ha voce …

 

Paris

Pegida demonstriert und am Kölner Dom gehen die Lichter aus. Niemand will von dieser angeblich so warmen Decke „Abendland“ etwas wissen. Jetzt wollen die auch noch gemeinnützig werden. Antrag beim Finanzamt wurde angeblich gestellt. Geldbeschaffung über Spenden? Bringt nichts, die Ware „Abendland“ will niemand! Attentat in Paris auf Charlie Hebdo. Mir graust es! Was wollen diese Verbrecher erreichen?! Sie gefährden neben Menschenleben noch die öffentliche Sicherheit und Ordnung. Weder Muslime noch Andersgläubige verstehen den Hintergrund. Islamismus ist nicht Islam! Und doch bei einfachen Geistern steigt der Hass auf alles Fremde. Die Rattenfänger gehen um … Ein Blick hinter die Kulissen gefällig? Um was geht es? Nehmen wir die Kopftuchdiskussion: Interessiert es wirklich einen modernen Menschen, ob eine Frau Kopftuch trägt oder nicht? Nicht ernsthaft, oder?! Eigentlich alles Gewäsch! Aber die Leute sind beschäftigt. Und wer beschäftigt ist, wird nicht lästig. Dann, wenn es um Fragen der Macht geht. Dahinter stehen Leute, denen es egal ist, an was wir glauben. Hauptsache, sie können uns beherrschen! Und der Untertan hat nicht mitzureden …

 

© Thomas Dietsch

Dans quelques heures se déroulera à Paris une marche contre le terrorisme. Autour de François Hollande seront présents Angela Merkel et d’autres dirigeants européens. L’occasion de marquer son opposition au terrorisme international qui fait de plus en plus de ravages. Un hommage au courage républicain des morts de Charlie hebdo. Une manifestation pour le renforcement de la liberté d’expression et avant tout pour les droits de l’homme. La tragédie de Paris nous concerne tous. Elle démontre que chacun à le devoir de lutter pour des valeurs qui sont devenues normales en Europe. Est-ce vraiment le cas ? Nous oublions souvent quels ont été les antécédents pour les imposer. Le prix a été très élevé pour nous délivrer de la mainmise de l’absolutisme. Le fondamentalisme nous démontre quelle sorte de société nous serait imposée si nous ne défendions pas à corps et cris la démocratie. La discrimination n’est pas seulement d’origine islamique, elle peut s’instaurer partout et à tout moment. Nous sommes vulnérables parce que beaucoup d’entre-nous ne se sentent pas à l’aise dans leur peau. Le malaise se répand comme une traînée de poudre et nous paralyse. Dans une telle situation la peur est mauvaise conseillère. Elle nous pousse à des actions injustes, finalement aussi à la violence. Je pense que cela devrait être le message que le rassemblement de Paris devrait proclamer. La force ne se réduit pas seulement à la répression, plutôt dans une attitude digne des hommes et des femmes que nous devrions être. À une époque où les valeurs s’étiolent, un pari ! Pour combattre le terrorisme il faut tourner le dos au matérialisme, montrer plus de solidarité, ne pas se laisser aller à des actes irréversibles. Vouloir à nouveau imposer la peine de mort est un réflexe nocif. Il prend en considérations des instincts vengeurs qui seraient comparables à ceux de l’État Islamique par exemple. Cela serait se mettre à son niveau. Madame Le Pen devrait y réfléchir au lieu de faire de la polémique électorale. Ce qui se passe là est tout simplement de l’opportunisme. Le combat mené depuis des décennies par Charlie hebdo ne va pas dans cette direction. Il est la démonstration d’une pensée libertaire qui rejette le joug exercé par tous pouvoirs totalitaires. La marche de ce dimanche n’est pas seulement un hommage, c’est plutôt un appel à tous les européens pour qu’ils ne se laissent pas entraîner dans la dépression. L’histoire a démontré que dans de telles situations le danger de sombrer dans l’irrationalisme et la violence est à portée de main. Des personnages sinistres comme Adolf Hitler en ont profité. Ne nous laissons surtout pas provoquer !

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/01/09/plusieurs-chefs-de-gouvernement-europeens-participeront-a-la-marche-republicaine_4553003_3214.html

Pierre Mathias

Non, Charlie hebdo n’abdiquera pas ! Un numéro spécial paraîtra dans quelques jours à Paris et ceci avec un tirage d’un million d’exemplaires. Surtout ne pas se laisser dicter son attitude par la terreur ! Ce serait le plus mauvais message à propager envers la démocratie et la liberté d’expression. Il est temps que notre société toute entière se reprenne en main et ceci en dehors de toutes polémiques. Réclamer la réintroduction de la peine de mort comme le fait Madame Le Pen est un mauvais message. Ce n’est en aucun cas le bon moyen d’enrayer la violence. Les terroristes ne se laisseront pas intimider par de telles mesures, comme ils le démontrent chaque jour de par le monde. Ils sont prêts à mourir pour une cause qu’ils nomment sainte. La priorité absolue est de garder son calme, même si cela n’est pas simple. Démontrer que nous n’avons pas peur et que nous sommes prêts à lutter contre l’obscurantisme, qu’il soit de droite ou provenant des islamistes, a la priorité absolue. Charlie hebdo démontre la voie à suivre. Ne surtout pas céder à la facilité ! La ratonnade des musulmans, comme certains le suggèrent, serait un signe d’immaturité. Ce serait se mettre au même niveau que les assassins ! Churchill a démontré que pour vaincre l’absolutisme, qu’il soit mental ou politique, il faut garder contenance. Ne surtout pas laisser donner libre cour à ses émotions. C’est ce que j’attends de la part du peuple de France. Attiser la haine aboutirait à une désintégration complète des valeurs pour lesquelles nous nous battons. Je sais, je réclame presque l’impossible, mais il me revient à l’esprit l’attitude des Espagnols et des Norvégiens dans des situations identiques. Au lieu de se laisser aller à commettre des pogroms, les deux peuples se sont ressaisis rapidement et ont démontré ce que la solidarité peut faire dans de telles situations. La polémique du FN est plus que néfaste. Elle creuse encore plus les fossés, qui sont déjà trop profonds. Elle attise l’intolérance et donne à des voyous du vent en poupe. Mettre le feu à des mosquées n’est pas seulement criminel, ce serait le début d’une désintégration complète de notre société. Ne pas baisser les bras ne consiste pas à se venger contre des innocents, juste parce qu’ils ont la mauvaise couleur de peau ou qu’ils vénèrent le prophète. Au contraire il faut les prendre par la main et les intégrer encore plus dans le quotidien. Pourvu que cet horrible attentat soit une source de réflexion, non pas un retour à la barbarie. Chaque citoyen peut y apporter sa contribution et ceci en brandissant des crayons pour démontrer que seule l’âme peut nous sortir de l’affreux marasme où nous trouvons.

pm

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/08/charlie-hebdo-sortira-mercredi-prochain_4551899_3224.html

Pierre Mathias

Martin Schulz, le président du parlement européen a condamné l’attitude de l’Allemagne envers la Grèce. Les divers scénarios de sortie de la zone euro sont à son avis peu opportuns. Il est à craindre que l’effet sur les électeurs soit négatif et que par dépit ils votent pour le parti d’extrême-gauche Syriza. Alexis Tsipras a déclaré qu’il remettait en question la politique d’austérité que l’UE et le FMI imposent à son pays. La pression exercée par Berlin peut être considérée comme un coup de fusil en arrière. Il n’est pas étonnant que les citoyens soient irrités par de tels propos. Je sais, j’ai déjà écrit un article à ce sujet, mais le danger d’une telle situation me force de réagir à nouveau. D’après les statuts de la zone euro, personne ne peut obliger un pays à la quitter. Pour y arriver il faudrait couper tous les fonds, étouffer tout un peuple. Cela ne correspond en aucune manière à la pensée européenne. Mais subir un chantage n’est pas acceptable. Dans ce sens je donne raison à Madame Merkel. Il ne peut pas être acceptable qu’un mauvais créancier décide de lui-même de ne plus payer ses dettes. Au lieu de brandir un glaive, il serait mieux de faire un peu de pédagogie, de démontrer aux grecs que la voie qu’ils pourraient emprunter les conduit tout droit dans un marasme bien pire que la situation actuelle. Il semble que Berlin soit prêt à négocier avec Alexis Tsipras. Dans ce sens l’interview de Martin Schulz a fait effet. On se rend compte que la solution ne peut pas résider dans un retour au drachme. Qu’il en va de l’intégrité de toute l’UE. D’un autre côté sans un espoir d’une amélioration de la situation, les électeurs ne pourront pas être convaincus de continuer à tenir le coup. Il ne faut pas oublier qu’une génération entière est en train de s’enliser, que les perspectives professionnelles sont au point zéro. Cela implique que des familles entières coulent. Il est absolument insupportable que la faim règne de plus en plus. C’est la raison pour laquelle, que cela nous plaise ou non, il faut investir dans ce pays, qui est à la base de toute notre culture, où la démocratie moderne a vu le jour. L’argent ne doit pas tout dicter. Ce serait un aveu d’échec pour nous tous. Il est nécessaire que nous retrouvions les valeurs humanistes qui devraient nous guider. N’oublions jamais qu’une désintégration de l’UE pourrait mener tout droit à des guerres, comme le continent a toujours vécu au long de son histoire. Grexit ? Cela pourrait être un premier dans cette direction. Mieux supporter les dettes que de se retrouver dans une Europe déchirée. Mais aussi la population grecque devrait réfléchir, ne pas se soumettre à la colère. Dans trois semaines nous verront où nous en sommes.

pm

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/01/07/le-president-du-parlement-europeen-denonce-l-attitude-de-berlin-face-a-athenes_4550386_3234.html

Pierre Mathias

Grexit

After 2012, this portmanteau word is used for the second time since December 2014: Grexit! It consists of the two words „Greek“ and „exit“. This refers to the intention of the Greeks to leave the eurozone. That doesn´t mean the European Union. The fear of Grexit makes Athens´ stock prices collapse. A run on the banks is in store, savers will empty their accounts. Up to now the press remains unmoved. In the Athens newspaper „Ta Nea“ reports about that appeared only on page 17. What does a Grexit mean? The experts argue over this! Proponents of the Grexit refer to the value of an own currency for Greece: The new drachma could depreciate against the euro. As a result, the export would be boosted by favorable expectant Greek merchandise. So far, considered long-term! In short-term view chaos could not be avoided. If Greece changed from euro to drachma overnight, printing new notes would take time. In addition to the run of depositors on banks companies would not invest anymore and more people get laid off. The unemployment rate in Greece is 26 percent. What about a spread of the crisis to other countries? Meanwhile, the countries have established the euro bailout fund and bank rescue fund. The European Central Bank (ECB) is ready to buy government bonds with a trillion. But the Grexit should not be evoked …

 

Grexit

Nach 2012 wird dieses Kofferwort zum zweiten Mal seit Dezember 2014 gebraucht: Grexit! Es besteht aus den Wortteilen „Greek“ und „exit“. Gemeint ist der Ausstieg der Griechen aus der Euro-Zone, nicht aus der Europäischen Union. Die Angst hiervor lässt Börsenkurse in Athen einbrechen. Ein Sturm auf die Banken steht bevor, Sparer werden ihre Konten leerräumen. Die Presse lässt dies bis dato kalt. In der Athener Zeitung „Ta Nea“ erschienen die Berichte darüber erst auf Seite 17. Was bedeutet ein Grexit? Die Experten streiten! Befürworter des Grexits verweisen auf den Wert einer eigenen Währung für Griechenland: Die neue Drachme könnte gegenüber dem Euro abwerten. Hierdurch würde der Export angekurbelt durch günstiger werdende griechische Waren. Langfristig schon! Kurzfristig lässt sich Chaos nicht vermeiden. Stellt man von heute auf morgen von Euro auf Drachme um, würde das Drucken neuer Scheine dauern. Neben dem Run der Sparer auf die Banken würden Unternehmen nichts mehr investieren und noch mehr Leute entlassen. Die Arbeitslosenquote in Griechenland liegt bei 26 Prozent. Wie ist es mit der Ausbreitung der Krise auf andere Länder? Inzwischen haben die Staaten den Euro-Rettungsschirm und Bankenrettungsfonds aufgebaut. Die Europäische Zentralbank (EZB) steht mit einer Billion bereit, um Staatsanleihen zu kaufen. Heraufbeschwören sollte man den Grexit aber nicht …

© Thomas Dietsch