Jusqu’à ce jour 135 pays reconnaissent l’État Palestinien. Après la Suède, l’Assemblée Nationale envisage, comme c’est le cas en Grande-Bretagne, d’encourager François Hollande et son gouvernement à prendre une telle initiative. Un pas essentiel pour tous ceux qui souhaitent que la justice soit enfin faite après des décennies d’occupation. Ce serait un pas dans la bonne direction, mais il ne réglera pas une situation qui empire de plus en plus. En empiétant de plus en plus le territoire palestinien en construisant des colonies juives, Israël veut instaurer des faits accomplis. Une nation sans territoire homogène ne peut pas survivre, telle est la tactique. Une reconnaissance sans pression de la communauté internationale, serait sans effet. Le temps presse ! Que faire dans une telle situation ? Une condamnation de l’état hébreux aux nations unies est devenue de la routine. Le premier ministre ne se laissera pas intimider tant qu’il n’y aura pas de mesures concrètes comme des sanctions économiques. Les USA et l’Allemagne refuseront d’une manière véhémente d’entrer dans un scénario semblable à celui qui est appliqué contre la Russie de Vladimir Poutine. L’histoire douloureuse des juifs y est pour beaucoup. C’est absolument compréhensible, mais est-ce une raison de fermer les yeux face à des abus qui attisent que le feu ? Il faut dire que la position des nations occidentales ne sont pas couronnées de gloire. Il n’y a jamais eu une volonté affichée de faire évoluer le climat politique dans le bon sens. Sans compromis de la part d’Israël rien ne peut se faire. Même si le gouvernement prenait la décision de remettre les enclaves à la Palestine, je ne vois pas comment il serait possible de forcer les colons à quitter les maisons qu’ils occupent ? Une telle mesure déstabiliserait complètement le pays. C’est le produit d’une politique inacceptable qui a créé des tensions intolérables. Dans une tel cas il ne sert à rien de négocier sans sanctions. Nous nous trouvons dans un cul-de-sac où il n’y aura que des perdants. Je pense que l’état hébreux se complaît dans le statu quo. Mais à long terme cela ne pourra que déboucher sur une catastrophe. Je suis personnellement sidéré, que les dirigeants israéliens soient aveugles à ce point et que la majorité des citoyens soutiennent une telle démarche. Il serait temps qu’un peu plus de tolérance s’instaure et que les problèmes territoriaux soient réglés en faveur de la Palestine. Les colonies doivent être évacuées… On en est loin!

pm

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/10/14/quels-pays-reconnaissent-un-etat-palestinien_4505810_4355770.html

Pierre Mathias

Marine Le Pen répète à qui veut l’entendre, que l’Europe ne doit plus se soumettre à la volonté des USA. C’est la raison pour laquelle elle plaide pour une coopération très étroite avec la Russie de Vladimir Poutine. Ce dernier a bien pris note de cette initiative et la soutient en envoyant le week-end dernier des émissaires à un congrès du FN. C’est de sa part une reconnaissance tacite de ce parti d’extrême-droite. En agissant ainsi, le maître du Kremlin sait parfaitement bien qu’il est en train de dynamiter l’UE. Tout au moins cela pourrait être sa volonté si on le laisse faire. Ce qui se passe ici est très inquiétant. Des relents du passé reviennent à la surface et ne prédisent rien de bon. Et nous ? Il nous manque de nouveaux arguments pour enrayer ce processus qui pourrait nous être fatal. L’idée d’une telle Europe ne date pas de hier. De Gaulle en parlait déjà. Au lieu de considérer la Russie comme un adversaire, voir même un ennemi, l’intention est de l’insérer dans notre société. On en est loin. Dans l’état actuel des choses, nous perdrions la face si entérinait l’annexion de la Crimée afin de calmer les ardeurs hégémoniques du grand ours. Ce serait faire acte de capitulation. Madame Le Pen n’en a rien à faire. Elle sait parfaitement qu’elle provoque tous ceux qui refusent la prédominance de la violence. En agissant ainsi elle flatte tous les anticapitalistes, tous ceux qui ne supportent plus les pressions issues de Washington. Elle parle d’une Europe des nations indépendantes, libre à elles de décider de leur destin. Bien sûr cela implique la mort de l’Euro, des frontières rigides et une politique de rejet face à l’immigration. On serait très loin de la tolérance, du respect mutuel. Le « phénomène russe » n’est pas une première en France. Rappelons.nous que certains communistes ou socialistes ont rejoint les rangs de l’extrême-droite et en sont devenus, pour deux d’entre-eux, des dirigeants. Je ne veux pas placer le FN dans un tel contexte, mais je suis obligé d’y réfléchir. Vladimir Poutine sait parfaitement ce qu’il fait. La montée du populisme ne lui est pas étranger. N’en fait-il pas aussi partie ? Je vois dans cette évolution un grand danger pour l’UE. On n’est pas si loin d’une implosion. Ses conséquences seraient tragiques. Les citoyens feraient bien de réfléchir qu’il y des limites qu’il ne faut pas franchir. J’en appelle au bon sens.

pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/11/30/marine-le-pen-nous-sommes-les-seuls-garants-de-la-republique_4531718_823448.html

Pierre Mathias

Subject

From a blog by Marco Herack in the „Frankfurter Allgemeine Zeitung“:
„By pressure to perform a norm is created, which means that the individual is destroying its own “Self” in order to fulfill these expectations.“ The blog actually dealt with gender issues. I´d like to start it a little different: Are we a society of individuals? Yes, as modern people?! I tell you: No! Under democratic conditions we live with standards like in imperial times. „Be a good child!“. This sentence is uttered countless times daily nowadays. That´s education. Ok! Where does this lead to? To responsible citizens and competent workers. In contrast, worded as a deliberate provocation: To steerable subjects and obedient workers. Yes, concerning our inner attitude we still haven´t grown out of the Empire. From an early age man is conditioned always to analyze if his behavior in front of others is „decent“. It’s not about what „I“ want to do but what „others“ expect me to do. That´s the way how a good subject, excuse me, citizen is behaving. And so we continue to search for new role models and our „ego“. Accompanied by secessions from the Church and political apathy. I´m telling nonsense?! At your home everything is different? You are going to have a baby? A girl? The nursery is already prepared? What an elegant pink wallpaper! Well, then …

 

Untertan

Aus einem Blog von Marco Herack in der „Frankfurter Allgemeine Zeitung“:

„Durch den Druck der Erwartungen wird eine Norm geschaffen, die dazu führt, dass das Individuum sein „Ich“ zerstört, um diese Erwartungen erfüllen zu können“. In dem Blog ging es eigentlich um die Genderproblematik. Ich möchte es anders angehen: Sind wir eine Gesellschaft von Individuen? Ja, als moderne Menschen?! Ich sage: Nein! In unseren demokratischen Verhältnissen leben wir mit Normen wie zu Kaisers Zeiten. „Das tut ein braves Kind nicht!“. Dieser Satz fällt heute tägliche unzählige Male. Das ist Erziehung. Gut! Wo führt das hin? Zu mündigen Staatsbürgern und kompetenten Arbeitnehmern. Anders, einmal provokant ausgedrückt: Zu lenkbaren Untertanen und gehorsamen Arbeiter. Ja, von unserer inneren Einstellung her sind wir der Kaiserzeit nicht entwachsen. Der Mensch wird von Kindesbeinen an so konditioniert, dass er immer hinterfragt, ob sein Verhalten vor anderen „anständig“ ist. Es geht nicht darum, was „ich“ will, sondern was die „Anderen“ von mir erwarten. Ein guter Untertan, Entschuldigung: Staatsbürger bzw. Staatsbürgerin tut das. Und so suchen wir weiter, nach Leitbildern und unserem „Ich“. Begleitet von Kirchenaustritten und Politikverdrossenheit. Ich erzähle Unsinn?! Bei Ihnen ist alles anders? Sie erwarten gerade ein Kind? Ein Mädchen? Das Kinderzimmer wird schon vorbereitet? Chice rosa Tapete? Na, dann …

© Thomas Dietsch

Ludovine Dutheil de la Rochère, l’actuelle présidente de la « Manif pour tous », a été appelée à la rescousse des ultra-catholiques pour leur donner un coup de main logistique à leur action anti-IGV à Madrid. L’Opus Dei est une fois de plus active et essaiera par tous les moyens d’imposer sa conception de la vie et de l’État. Elle propage des idées d’extrême-droites et est une nostalgique du passé franquiste. N’oublions pas que le gouvernement d’alors avait des ministres sympathisants de cet ordre en son sein. L’interruption volontaire de la grossesse est un bon thème pour réactiver l’extrémisme de droite. Je ne suis pas un inconditionnel de l’avortement, mais l’interdire serait un pas dans la fausse direction. Nous avons affaire ici à des personnes qui suivent un autre dessein : celui de refaire vivre un passé qui a été fatal à toute l’Europe. L‘ Église ne doit pas se laisser embringuer dans un tel piège. Avec le Pape François je suis assez optimiste que le Vatican, bien qu’opposant à l’IGV, n’acceptera pas une telle option. Les jésuites, dont il est un des leurs, sont des adversaires acharnés aux thèses de Josemaria Escrivá, proches du totalitarisme. Ce qui se passe là est dans la droite ligne d’une évolution droitière en Europe. Je ne sais pas où débouchera la croisade des extrémistes, mais il y a de quoi être inquiet. L’Opus Dei a réussi à s’infiltrer dans de nombreuses institutions, dont l’UE. Il ne faut pas le sous-estimer, même si il a connu des temps meilleurs. En Espagne se greffe en plus une situation économique désastreuse qui incite les électeurs à trouver « leur bonheur » du côté du populisme. La politique espagnole est en chute libre. Il n’y a plus de repères, tout part à la dérive. Les apôtres d’un ordre moral ont dans de telles conditions le vent en poupe. Ils évitent bien d’avouer qu’eux aussi ne sont pas à l’abri de la corruption. En se faisant passer pour une instance « propre » elle ment. Mais peu importe, seul le résultat compte ! Et la lutte anti-IGV dans tout cela ? Elle n’a que pour but de provoquer des émotions et ceci dans toutes les couches de la population. Une stratégie efficace, qui oblige l’Église a se soumettre, même si elle reconnaît le danger d’un tel soutien. Pourquoi ? Parce que la sauvegarde de la vie du fœtus sert de moyens propagandistes à une frange de nostalgiques du franquisme. Une menace réelle dans un pays où le chômage touche de plus en plus de gens.

 pm

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20141121.OBS5813/anti-ivg-et-opus-dei-la-manif-pour-tous-s-exporte-en-espagne.html

Pierre Mathias