J’aurais pu écrire ce matin un article sur l’attaque en mer d’Oman de deux pétroliers, mais il y a cette heure trop d’incertitudes à ce sujet. Les États-Unis accusent l’Iran, mais à mon avis c’est loin d’être sûr. Je ne vois pas l’intérêt qu’aurait ce pays d’agir ainsi. Deux tiers de la production mondiale passe par le détroit d’Ormuz. Aussi le pétrole iranien. J’émets plutôt des doutes que ce soit un coup monté pour discréditer Téhéran, malgré la déclaration de Mike Pompeo, le secrétaire d’État.  : « Les États-Unis considèrent que la République islamique d’Iran est responsable des attaques survenues aujourd’hui dans le golfe d’Oman. Cette conclusion s’appuie sur des renseignements, sur les armes utilisées, sur le niveau de savoir-faire nécessaire pour mener à bien l’opération, sur les attaques iraniennes analogues et récentes contre la marine marchande, et sur le fait qu’aucune organisation à la solde d’une puissance, dans la région, ne dispose des ressources et de l’efficacité requises pour passer à l’acte avec un tel degré de complexité ». Affaire à suivre.

Ne pouvant pas en dire plus, je préfère écrire quelques lignes au sujet de la grève des femmes qui se déroulera à partir de 15 heures 24 en Suisse, l’heure à partir de laquelle elles ne sont plus rémunérées. Cela se passe 20 ans après, jour pour jour, de la promulgation de la loi sur l’égalité des sexes. Ce mouvement, provoqué initialement par les syndicats et approuvé par les deux tiers de la population, est à mon avis un message fort. Il s’étendra aussi sur les activités familiales, comme le ménage ou l’éducation des enfants. Il est évident que tant les hommes ne s’impliqueront pas, rien ne se passera. Ceci n’est pas seulement le cas pour la Confédération helvétique, mais aussi pour le reste du monde. Il est inconcevable qu’il puisse y avoir encore aujourd’hui de telles disparités. Tant qu’il n’y aura pas salaire égal, il est inutile de parler d’égalité. Je trouve bien qu’une telle grève se déroule dans un pays qui est de tous crins conservateur, où tous changements sont considérés comme des éléments perturbateurs. Cela revient à dire qu’il y a malaise sur toutes la ligne. Avant de critiquer la situation de la femme, comme en Iran par exemple, que j’ai évoqué pour une autre raison au début de mon article, il faudrait tout d’abord nettoyer les écuries d’Augias. Trop souvent les revendications n’ont pas été mises en pratiques. Il y a bien des voix qui s’élèvent lorsqu’il faut condamner tel ou tel comportement, mais de passer à l’acte est une autre paire de manche. Dans certaines villes les crèches seront fermées et les écoles assureront un service minimum. Ces manifestations sont jugées illicites par l’Union patronale, ce qui démontre que les chefs d’entreprises n’ont riens compris. Pour leur faire comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faudrait faire un boycotte des achats. Toutes sociétés qui n’introduiraient pas l’égalité des salaires, devraient être touchées. Ce n’est que par le porte-monnaie que la raison puisse s’instaurer. Une prochaine étape pourrait être une grève générale à durée indéterminée. Je suis d’avis que les femmes ne devraient plus montrer de timidité, qu’il serait temps qu’elles s’imposent enfin. Mais ne nous faisons pas d’illusions, ce n’est qu’un début. La résistance des hommes sera tenace. Rien ne changera de si tôt !

pm

https://www.nouvelobs.com/societe/20190614.AFP8467/les-femmes-suisses-dans-la-rue-pour-reclamer-l-egalite-salariale.html

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