Et vlan, voici le PSG éliminé par le Manchester United à Paris. Avant-hier c’était le Real Madrid qui a été battu par Ajax Amsterdam. Une hécatombe pour le dinosaure qu’est le club madrilène. Il a été battu sur son terrain à plate-couture par une équipe de jeunes footballeurs qui avaient de la pêche. Serions-nous entrés dans une période qui cherche à se redéfinir ? À mettre au rencart l’anonymat du sponsoring ? Pour moi qui est un amoureux du foot, il serait temps qu’il se rapproche de son public, qu’il se redéfinisse par rapport à lui. Le Real a toujours soulevé les passions à Madrid. Il y a les inconditionnels, puis ceux qui le déteste, comme c’est le cas des supporteurs de l’Atlético, son adversaire de toujours, qui a des racines ouvrières. Mais le tout a été envenimé par le fric. En pratiquant une bonne politique d’achat il a été possible pour le Real de se maintenir au faîte du monde du football. La Champion League a apporter la preuve qu’une équipe émergentes comme les jeunes de l’Ajax, où le porte-monnaie n’a pas la première place, pouvait se surpasser et éjecter les Galactiques du tournois. Bien s’en faut ! Il serait temps pour l’UEFA, comme pour la nauséabonde FIFA, de mettre un frein au business. Pour un supporteur comme moi, tout cela pue ! Je ne suis évidement pas satisfait de la défaite du PSG, mais cela démontre que malgré un excellent entraîneur comme Thomas Tuchel, un club qui n’a pas d’âme peut difficilement se rattraper lorsqu’il a été acculé comme cela été le cas hier. Le Paris Saint-Germain est pour moi l’exemple à ne pas suivre. Je trouve fatal qu’un tel club se détache complètement de l’endroit, où il devrait avoir ses assises. Je m’oppose à sa mise au pas par les émirs du Qatar.
On peut, si on en a les moyens, acheter les meilleurs joueurs de la planète, mais si le « terroir » n’est pas au rendez-vous cela restera un village de Potemkine. Un décor pompeux qui menace de s’effriter au moindre coup de bourrasque. Cela se passe depuis des années pour le PSG en ce qui concerne ce tournois. Il serait temps que les responsables se posent quelques questions. Lorsqu’on prend l’exemple du Bayern de Munich dont je suis un fan, la démarche est complètement différente. Le club à ses profondes racines dans la capitale de la Bavière. Il a été créé autour de 1900 par des commerçants mosaïques. Puis après la chute du nazisme, il a eu un président juif qui a contribué en1945, après son exil en Suisse, à le faire renaître. Le Bayern a une histoire qu’il ne renie pas, au contraire. Il serait inimaginable qu’il cherche son salut que chez des sponsors, peu importe d’où ils viennent. Ce sont les supporteurs qui sont son principal soutien. Il arrive à se gérer lui-même et ne se laisse pas tenter par l’appât du gain. Il ne pourra pas se payer un Neymar mais tant pis ! Il n’est pas question de vivre au-dessus de ses moyens, de faire des dettes inconsidérées. Je serais heureux que la défaite du PSG et du Real Madrid apporte enfin la preuve, que l’argent n’est pas un garant de succès. Une tendance que la politique ferait bien de suivre. Le foot doit retrouver ses assises populaires, qui ont fait sa grandeur. Il en est de même dans la gestion de la vie quotidienne. L’économie doit être profondément ancrée dans notre société. Elle ne doit ignorer l’environnement qui la fait fructifier.
pm