Il n’est pas étonnant qu’un grand nombre d’individus en Saxe se sentent encouragés à proférer des slogans nazis, de crier à tue-tête « Sieg heil », de partir à la ratonnade contre les migrants. La faiblesse du gouvernement allemand est telle, que j’en ai la nausée. Les leaders de l’AfD, le parti populiste, ne se gênent pas de proférer des paroles sortant tout droit du « Stürmer », l’immonde journal publié par Julius Streicher pendant les années brunes. Le pendant de « Je suis partout ! ». Ils reprennent des slogans antisémites au Bundestag en remplaçant les Juifs par les musulmans. En particulier la co-cheffe du groupe parlementaire, Alice Weigel, aurait dû être rappelée à l’ordre, cas dans un de ses discours elle prônait la violence contre les minorités. Des propos interdits par la loi. Et que font les autres députés de cette république ? Ils assistent avec une certaine passivité à de telles diatribes. Au lieu de faire part de leur dégoût, ils la ferment plus ou moins. Est-ce le signe que la mayonnaise prend ? Je ne vais pas aller jusque-là, mais je ne peux que constater la passivité des forces dites vives de la démocratie. Se sont-elles transformées en mollusques ? On me répondra qu’en se taisant, on évite d’attiser le feu. Qu’on les ignorant, on ne leur fait pas de propagande. Des avis à mes yeux complètement erronés. Pour le petit bourgeois ringard, la preuve qu’on se retrouve dans un certaine légalité en cassant du sucre sur les migrants, sur cette sale vermine qu’il faut éradiquer de nos villes et campagnes. Tant que le gouvernement ne bouge pas comme il le devrait, il ne faut pas s’étonner que le mob se retrouve dans la rue.
Faut-il une situation qui fait penser à une amorce de pogrom, pour que la Chancelière prenne position ? Mais tant que Horst Seehofer, le glorieux ministre de l’intérieur ne voit pas de raisons constitutionnelles de mettre en doute l’intégrité de l’AfD, malgré son rôle de pyromane, qu’attendre du pouvoir ? Il y a bien quelques réactions de ministres appartenant au SPD, mais elles sont bien timides. Personne ne veut se remettre en question, se demander si la montée inexorable du nazisme n’est pas le résultat d’un laxisme constant. Et ceci dans le pays d’où cette idéologie s’est propagée comme une traînée de poudre mettant à feu et à sang tout notre continent. A-t-on oublié le génocide de millions de Juifs, de gitans et d’homosexuels ? Ignore-t-on l’euthanasie des malades psychiques et mentaux ? Comme vous pouvez le constater je m’énerve avant tout contre les gouvernants. Les têtes de brûlées de l’extrême-droite, souvent des voyous, ont toujours existé, mais c’est la manière de les combattre qui me laisse pantois. Moi qui ne suis en aucune manière peureux, commence à me sentir mal à l’aise dans ce pays, car je ne vois pas comment les forces démocratiques arriveront à freiner la spirale de la violence. Nous avons affaire à une police et à une justice qui n’arrivent plus à remplir leur devoir. Celui de faire régner le calme, de veiller à ce que les citoyens vivent en sécurités. Nombre de ces derniers veulent prendre eux-même la situation en main, et se réfèrent à un certain Adolf Hitler, sans le nommer directement. Qu’il fait bon vivre en Allemagne !
pm