Grace à la finale du championnat du monde de foot à Moscou entre la Croatie et la France, Emmanuel Macron aura l’occasion de rencontrer le maître du Kremlin. Cela me paraît être une bénédiction avant la poignée de mains historique de demain à Helsinki entre lui et Trump la huppe d’or ! Une fois de plus mes collègues se sont donnés la main en ce qui concerne la sinistrose. Ils ont dressé un portrait évocateur d’une Europe étouffée par un sabot clouté appuyé brutalement sur son cou. Elle est évidemment effondrée à terre et implore de la pitié ! Le commentaire : « L’Europe ne vit-elle pas ses dernières heures ? » D’accord, c’est moi qui l‘ait rédigé tout en sachant que cette phrase correspond assez bien, aux implorations qu’elle aurait pu faire, à cet être plus ou moins équilibré qu’est Donald Trump. « Allons, debout l’Europe. Arrête enfin ton cirque ! » Le tout comme si Ramos avait fait le ménage à quelques mètre des buts. Revenons à nos moutons et laissons les paître au pied du Cervin. Dans le cas que j‘évoque ici, je trouve le mot peur tout à fait déplacé et ceci même si cela avait été le cas,. Je ne veux pas passer pour une mauviette qui tremble comme une feuille de tremble, à la moindre brise. Bien sûr que le chemin est parsemé d’embûches, mais à la guerre comme à la guerre. Pour bien des gens cet état de choc fait mal à supporter. Mais que reste-il nous d’autre à faire que de garder bonne mine à mauvais jeu ? Pour ma part j’aimerais que l’UE retrouve sa dignité. Si notre président pouvait exprimer cela à Vladimir Poutine, je ressentirais un certain soulagement.
Je ne veux pas que notre continent, le berceau de la culture occidentale, se fasse traiter comme un gueux. J’enjoins mes amis les journalistes de partir en croisade avec moi, afin de donner à nos concitoyens les moyens nécessaires pour résister. La France l’a fait dans les conditions que nous connaissons. Le pays était occupé par les Allemands, qui exerçaient une répression sans nom. L’attitude du Général de Gaulle a sauvé le pays de sa déchéance totale. La preuve qu’il faut garder la tête haute, quelle que soit la situation. En prenant Trump trop au sérieux, nous nous désavouons nous même. Une fois de plus je me demande, où ont été les Américains qui auraient dû descendre dans la rue pour exprimer leur désaccord de la manière qu’il a de nous traiter. Pas très convaincant il faut l’avouer. Où est resté l’attitude libre de ce peuple qui prétend de lui, de pas mâcher les mots en cas d’injustices. Je crois que là aussi, il faut que nous nous fassions une raison. Pourquoi aurions-nous à nous seul le monopole de la lâcheté ? Il faudrait que le président fasse comprendre à Vladimir Poutine, que le temps des couleuvres avalées tout rond sans broncher, fait partie définitivement du passé. L’Europe fera son propre chemin, mais il s’agirait de faire comprendre à l’interlocuteur russe, que le temps de la plaisanterie est définitivement révolu. Qu’il le répète à Trump ! J’attends de lui qu’il fasse enfin acte de solidarité au lieu de détruire ce que nous avons élaboré. Des décisions rapides devront être prises. Madame Merkel devra se départir de sa timidité et taper enfin sur la table. Adieu Monsieur Trump, nous pouvons nous passer de vous !
pm