L’OCDE s’inquiète que les salaires stagnent. À l’origine il sont déjà bas, ce qui ne permet pas aux salariés de boucler leurs mois avec une seule source de revenus. Autour de moi je connais des personnes qui doivent faire des tours de passe-passe pour aller d’un boulot à l’autre. Le temps qu’elles peuvent se consacrer à leurs familles s’amenuise comme une peau de chagrin, ce qui donne lieu à un état de crise. Comment s’occuper avec quiétude des enfants, si on est constamment sous pression ? L’agitation continue est une source incessante de conflits, qui vont en dépends des jeunes. Et puis il y a l’état de santé de ceux qui se soumettent à un tel régime. Il est permis de prétendre que les effets collatéraux coûteront en fin de compte énormément d’argent. L’effet social et économique d’un tel manque à gagner, se fait donc au détriment des générations futures. L’exploitation de l’homme par l’homme n’est donc pas une phrase creuse mais bien une réalité quotidienne. Ce manque de liquidités entrave aussi le marché intérieur des pays industriels. L’exemple de l’Allemagne est significatif. D’après l’OCDE la force économique de ce pays pourrait être bien plus intense et pourrait compenser ainsi en partie, la « bonne plaisanterie que voudrait nous faire Donald Trump en augmentant les taxes douanières, en particulier sur la vente des automobiles européennes ou asiatiques aux USA. La décision au moment, où je vous écris n’est pas encore prise, mais cela ne saurait pas tarder, malgré certaines nouvelles qui pourraient faire croire que ce pas inutile puisse être en dernière minute évité. Il est vrai que les grandes entreprises comme la GM ou Ford sont complètement opposées à de telles mesures, qui pourraient avoir des conséquences désastreuses sur les ventes et sur le marché du travail. Il n’est pas étonnant que Richard Grenell, l’ambassadeur des USA à Berlin, ait convoqué les boss de VW, de BMW et de Daimler-Benz pour leur faire la proposition d’éliminer complètement toutes les taxes douanières dans leur branche. Le taux zéro !
Dans ce continuel va-et-vient, l’OECD est d’avis qu’il s’agirait de stabiliser au mieux l’économie européenne avec les moyens qui nous restent à disposition, sans être être dépendant d’un Donald Trump. Comme les exportations sont un facteur important en ce qui concerne la marche des entreprises, sans une compensation cela pourrait avoir des conséquences douloureuses, comme le débrayage Mais ne nous leurrons, un coup de fouet virtuel du marché intérieur ne peut qu’être une mesure conjoncturelle à temps limité. Évidemment tous ceux qui payent des salaires indécents, diront qu’ils sont forcés de mettre de l’argent de côté, pour parer à toutes éventualités. Une fois de plus ce sont les plus faibles qui doivent casquer. L’État devrait tout faire pour freiner les rationalisations, mais il est à craindre qu’il sera complètement impuissant. En fin de compte il y aura de plus en plus de gens sur le pavé, ce qui n’est pas encourageant. Le fossé entre les riches et les pauvres s’approfondira de plus en plus. Ceux qui détiennent le pouvoir semblent oublier qu’un automate ne dépensera pas d’argent. Tout le quiproquo d’une société qui n’est pas au service de l’homme, mais avant tout des milieux financiers.
pm