À Hérie-la-Viéville dans le département de l’Aisne, un petit garçon de 9 ans a été trouvé mort dans la cour d’une maison abandonnée. Il a visiblement été molesté avant d’avoir été assassiné. Cela a eu lieu non loin, d’où habitait ses parents et ses deux frères. Il était parti avec un camarade cueillir des cerises. Ils revinrent à la maison, mais le petit reparti. On ne sait pas s’il était seul ou accompagné d’un homme de 27 ans, le principal suspect. À 19 heures sa mère commence à s’inquiéter, à 21 heures elle appelle les gendarmes. Son corps dénudé est retrouvé, caché au milieu des orties, sous une palette. Pour le procureur de Laon, le viol ne fait aucun doute. Un jeune homme a été placé en garde à vue, alors qu’il cueillait des cerises avec deux camarades et ceci non loin du lieu du crime. Pour moi cet affreux crime n’est pas un fait divers. Probablement le fait d’un déséquilibré. Tout était parti dans une ambiance rupestre, à la campagne qui est normalement considérée comme un havre de paix. C’est loin de l’être comme j’ai pu le constater, à l’âge de ce petit garçon. Comme je vous l’ai déjà raconté, une fille de notre classe a disparu et à été trouvée morte quelques jours plus tard dans un étang non loin du village, où j’ai passé mon enfance. Je suis encore traumatisé par ce drame. Il est un fait que ce ne sont pas que les villes qui sont le théâtre de la criminalité, mais aussi les endroits les plus reculés. Lorsque j’apprends de tels meurtres commis sur des enfants, je ne suis pas en mesure de me taire ou de passé outre. Comment protéger les enfants ? Les mettre sous une cloche de verre ne sert à rien, de leur dire constamment non, non plus. Vient s’ajouter à tout cela l’internet, où un grands nombres de désaxés cherchent de « la chaire fraîche ». C’est aux parents de mettre en garde leur progéniture d’être prudent, de garder leur anonymat.
Mais revenons au cas évoqué. Si on suit la chronique des villages, on s’aperçoit que dans le passé, l’infanticide a été toujours été d’actualité. Ce n’est donc pas un phénomène de notre temps. Mais à la différence d’aujourd’hui, je n’aurais jamais reçu des informations concernant Hérie-la-Viéville en Allemagne ! Je veux dire par là, que nous sommes submergés de nouvelles, ce qui nous donne l’impression de vivre en enfer. Les parents de la petite victime, n’ont pas commis d’imprudences. Ils lui ont donné la liberté dont il avait besoin pour bien évoluer. On ne peut pas conditionner les enfants en leur faisant toujours peur. Je suis sûr qu’ils auront dit à leur garçon de ne jamais partir seul avec un inconnu. Mais comme dans de tels crimes, il s’agit souvent de connaissances, parfois aussi de parents, comment transformer la vie des enfants en des interdits ? Évidemment non ! Mais je pense qu’il faille les mettre au courant des dangers qu’ils peuvent encourir. C’est ce que nous avons fait avec ma fille, qui à 15 ans s’était mise en tête de sauver les junkies de notre quartier. Nous ne l’avons pas empêché de le faire, mais nous en avons parlé ouvertement. Nous n’étions pas rassurés, mais si on lui avait interdit, elle l’aurait fait derrière notre dos et il n’aurait plus eu de dialogue. La vie pastorale, comme on le voit, n’est qu’une illusion lorsque les sens s’en mêlent. Ce n’est qu’en parlant avec ses enfants, qu’on peut éviter certains méfaits. Mais il y a des cas comme celui-ci, où le destin s’en mêle et où il n’y a rien à faire. Toute ma sympathie va à la famille…
pm