Et voilà la dernière sortie du grand Trump : il veut armer les enseignants afin de faire le carton sur tous ceux qui auraient l’idée de « perturber » les cours. Pour ma part j’irais encore plus loin, je distribuerais des pistolets-mitrailleurs aux enfants à partir de la maternelle. Comme branche principale, ils apprendraient à tirer. Mais attention : seuls les blancs seraient autorisés d’en faire usage. Puis pour que le tout soit plus patriotique, le « notre père qui est aux cieux » serait assorti d’un nouveau verset, où les marchands d’armes auraient droit à des louanges. Je pourrais continuer ainsi jusqu’à la fin de mon article, mais je veux vous épargner d’autres bêtises, comme ma proposition de confier cette bonne éducation au Klu-Klux-Klan, peut-être serait-ce trop gros ! Il est tout de même déconcertant de constater ce que le Président des États-Unis sort comme idioties. Je me demande s’il a toute sa tête. Au lieu d’apaiser les jeunes en acceptant que la vente des armes soit réglementée, il fait encore un pas de plus en direction de la commercialisation des outils à tuer. J’ai l’impression de me retrouver dans un western, où le héros canarde les vilains indiens qui ont eu le toupet de contester le vol de leurs terre. L’adulation des armes part de là, c’est à dire de la conquête du continent américain par des individus plus ou moins contestables qu’étaient ces colons.
La vénération de la violence, qui permet au peuple de Dieu d’évangéliser les sous-hommes sous la menace des armes, a déjà été pratiquées à partir du 15ème siècle par ces très saints colonisateurs qu’étaient ces pirates que la cour d’Espagne envoyaient dans les îles de la Caraïbe pour apporter la bonne nouvelle. Tout cela n’est pas très reluisant. Mais le bon Donald ne se fait pas du mauvais sang comme moi. L’humanité pour lui comprend les bons, tous ceux qui lui ressemble et qui profèrent des menaces et les mauvais, qui comme par hasard ont le teint basané ou sont des noirs. C’est cette vision de la société qu’il veut imposer à son peuple. L’idée de l’armement des enseignants va en droite ligne dans ce sens. La vénération des armes part de là. Il s’agit de défendre ses valeurs et si cela va pas autrement, faire justice soit-même. Monsieur Trump incite ainsi à ses compatriotes d’agir dans ce sens, ce qui a pour but également d’affaiblir la justice, qui n’est pas forcément favorable à sa vision du monde. N’est-ce pas des juges qui essaient de freiner par tous leurs moyens la politique migratoire de son gouvernement ? Mais ce qui est encore plus lamentable, c’est ma certitude que sa proposition soit accueillie avec des bravos par un grand nombre de ses partisans. Seuls les élèves pourraient le fragiliser en continuant à lutter verbalement contre la prolifération des armes à feu. Je souhaite qu’ils se saisissent de cette dernière proposition présidentielle pour donner à leurs arguments le poids dont ils ont besoin, de démontrer que Donald Trump est le commis-voyageur des armuriers. Ils se pourrait que leur mouvement soit un jour une vraie menace pour lui. Au lieu de calmer le feu, Trump fait tout pour l’attiser. Tant qu’il est au pouvoir, on ne peut rien attendre de lui. Sa « philosophie », s’il en a une, se résume à telles insanités. Où est passée la raison chez nos amis d’outre-Atlantique ? Probablement à la trappe. Y-a-de la joie !
pm