Emmanuel Macron a bien l’intention de garder parole en ce qui concerne la réforme du service public. Il est prévu que 120000 fonctionnaires prennent leur chapeau. Le gouvernement va faire un appel dans ce sens, demandant à tous ceux qui veulent partir prématurément, de le faire, recevant en contre-partie de l’État une prime au départ. Le but serait, si je le comprends bien, de faire effectuer des travaux de durée limitée, par des personnes n’ayant pas le statu de fonctionnaire. Toutes ces activités seraient régies par des contrats de durée limitée et seraient bien meilleure marché. Cet exemple existe dans d’autres pays et permet de cibler bien mieux le travail à effectuer. Ce qui coûte jusqu’à présent vraiment de l’argent, ce sont toutes les prestations sociales dont bénéficie un employé de l’État. Il suffirait alors d’avoir recours à des agences d’intérimaires pour régler ce problème. Du point de vue social ce projet peut donner lieu à des récriminations ; en ce qui concerne l’efficacité et la mobilité, je ne vois pas d’autres possibilités d’agir autrement pour entamer les réformes qui sont si nécessaires. Le gouvernement s’engage sur du terrain miné. Après un conseil de ministres restreint, Édouard Philippe et Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics, ont bien fait comprendre qu’ils avaient l’intention d’agir rapidement.
Lorsqu’on a affaire avec l’administration, on remarque séance-tenante à quel point l’appareil est compliqué. Il faut souvent s’adresser à des services qui sont répartis sur tout le territoire national, sans qu’il y ait un besoin absolu. Ce qui saute aux yeux c’est le manque de transparence. Lorsqu’on fait demande d’un permis de construire, par exemple, il est obligatoire de passer par quelques instances ce qui fait perdre beaucoup de temps. Dans le domaine industriel cela pourrait inciter plus d’un, dans le pire des cas, de quitter la France. Il s’agira pour l’État tout d’abord de faire adopter un nouveau plan d’infrastructure intérieure et avant tout de déléguer des pouvoirs en direction des régions et des départements. Il devrait être alors plus facile de personnaliser la fonction publique. Il n’est pas contradictoire qu’à l’époque du numérique, le citoyen veuille avoir des contacts directs avec ses conseillers. Il est important qu’il ait une personne de référence, de même pour les entreprises. L’impression prévaut chez moi, que beaucoup de fonctions sont menées à double, ce qui n’a évidement aucun sens. Mais attention ! Les fonctionnaires ne sont pas pions sur un échiquier, où il permit pour des raisons tactiques de sacrifier, tout au moins dans le jeu d’échec, certaines pièces au nom de la tactique. Nous sommes en présence d’hommes et de femmes qui doivent assumer leur quotidien ainsi que celui de la famille. Que faire de tous ceux qui cherchent du travail ? Il n’y aura parmi eux pas seulement des retraités, mais un nombre appréciable de personnes dans la force de l’âge. Que faudra-t-il faire afin que ces derniers trouvent un emploi ? C’est plus vite écrit que de réaliser des conditions efficaces afin que des entreprises engagent des gens en fin de carrière. Comme on le voit, ces réformes coûteront au début beaucoup d’argent. En sera-t-il de même demain et après-demain ?
pm