Combien d’ouragans faudra-t-il encore pour faire comprendre à Monsieur Trump qu’il y a urgence de changer de politique en ce qui concerne l’environnement ? Hier c’était un chassez-croisé. Tout d’abord une déclaration à une réunion à Montréal, où une trentaine de ministres de l’environnement étaient réunis. Il était question d’un certain assouplissement de l’attitude américaine au sujet des accords de Paris. Puis le démenti. Un chassez-croisé qui démontre à quel point les USA sont déstabilisés lorsqu’il est question du réchauffement climatique. Le Président a pu voir avec sa femme de ses propres yeux les ravages causés par les tornades et ce ne seront pas les dernières, loin s’en faut. Vouloir braver la nature représente pour des millions d’Américains la perte de tout leur avoir, parfois de leur vie. L’attitude de Donald Trump doit leur sembler comme un défi au bon sens, qui devrait animer tous locataires de la Maison Blanche. Vouloir se mettre en touche à cause de certains États qui extraient du charbon, est une hérésie à côté des dommages occasionnés par un climat en pleine déroute. Ce qui se passe ici est du cynisme, car une telle démarche est parfaitement inhumaine.
Mais heureusement que les États Unis ne sont pas faits d’une seule pièce. Un nombre non négligeable d’États ne se conformeront pas aux directives de Washington et continueront à respecter les lois antipollution, qu’ils ont ratifiées dans leur parlement respectifs. Parmi eux la Californie, qui va encore bien plus loin en ce qui concerne l’écologie que ce qui a été décidé à Paris. Des mesures anti-Trump parmi d’autres. Aussi dans le domaines des immigrants illégaux, de nombreuses municipalités ont décidé de passer outre et de refuser un dicta de l’administration centrale. On ne peut que louer les pères de la constitution américaines d’avoir partagé les prérogatives de l’exécutif entre le gouvernement central et ceux des différents États. Ils ont une marge de manœuvre qui dépasse de loin celle d’un état fédéral comme l’Allemagne par exemple. Les Länder ne peuvent pas signer d’accords avec des puissances étrangères, comme l’a fait la Californie avec la Chine, en ce qui concerne l’économie. Ce ne sont que les états des USA qui pourront faire infléchir l’intransigeance absurde de Donald Trump, et ceci dans tous les domaines de la politique. Il est évidemment étrange pour les autres pays, que l’Amérique ne parle plus d’une même voix sur le parquet diplomatique. Dans ce contexte il sera intéressant de suivre le discours du Président devant l’assemblée générale des Nations Unie demain à New York. Je n’attends pas grand chose de lui, car il croit planer au-dessus de tout sans se rendre compte du tort qu’il occasionne à son pays. Comme l’a dit Nicolas Hulot, les accords de Paris ne seront pas remis en question. Il ne faut pas que les USA s’attendent à une volte-face en leur faveur. Il serait temps que Donald Trump respecte les engagements pris dans le cadre international et ne se conduise pas comme un petit garnement qui veut s’imposer. En tous les cas il faudra renforcer notre détermination en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique. Il est prioritaire !
pm