Non, la Pologne ne veut pas durcir les directives en ce qui concerne le travail détaché et ceci contre la demande d’Emmanuel Macron. Ce pays veut continuer d’envoyer de la main-d‘œuvre « dumping » un peu partout en Europe pour mettre du beurre dans ses épinards, et ceci au détriment des autres nations. C’est une attitude que la France ne peut plus tolérer, car elle démontre un manque absolu de solidarité. Cela m’étonne absolument pas d’un gouvernement qui foule de ses pieds de plus en plus les valeurs démocratiques, que ce soit la réforme de la justice ou son attitude par rapport à la presse. Il n’hésite pas de se comporter par rapport à l’UE comme une sang-sue et est ainsi une entrave à l’esprit communautaire. Peut-être que le président n’a pas respecté à la lettre les principes de la diplomatie, mais je trouve bon qu’il tape du poing sur la table et exprime ce que d’autres avalent sans broncher. La Pologne doit enfin comprendre, qu’étant membre d’un grand club, elle doit se conformer à certaines règles comme celles de respecter la démocratie. Elle ne le fait pas. Il est de plus en plus difficile pour les autres pays de l’union d’accepter de tels affronts. Il serait bon dans ce cas-là que Bruxelles fasse en sorte de mettre Varsovie sous pression en lui faisant entrevoir une baisse des prestations communautaires. En blessant l’esprit même du traité de Rome, la Pologne se met à l’écart. Il serait temps qu’on lui fasse comprendre que cela ne peut pas durer. Emmanuel Macron n’a pas hésité d’évoquer les problèmes qu’émanent d’une telle attitude. Bien sûr qu’on crie au scandale, à la traîtrise du côté de la Vistule. Le peuple polonais mérite mieux que cela, a-t-il déclaré en pensant à Beata Szydlo. Cette dernière lui a répondu que les affaires de son pays ne le regardaient pas, ce qui est une grave erreur.

Je pense que la France, comme d’autres pays concernés par l’effet pervers du travail détaché, ne pourront pas faire autre chose que de mettre un terme à cette pratique au sein de leurs territoires. Cela serait un refus délibéré d’appliquer les directives européennes, ce qui ébranlerait toute l’UE. Mais il y a des cas, où il faut employer la manière forte, même si on est légalement dans son tort. Peut-être le seul moyen de trouver un compromis valable pour tous. Les Polonais ont fait savoir qu’il appliquerait une fin de non recevoir à toutes demandes de restriction. Il serait temps qu’ils ne considèrent plus l’UE comme une vache à lait, qu’on peut traire à outrance. Ce gouvernement ne comprendra rien, tant qu’on applique pas la manière forte. Cela peut évidemment aboutir dans le plus grand marasme et mettre en danger l’UE. Si ce pays quittait l’Union, ce serait une catastrophe, mais de rien dire, aussi. On a fait bien trop de ronds-de-jambes en ce qui concerne les populistes fascisants, qu’ils soient hongrois ou polonais. Tant qu’ils adoptent une telle attitude, ils ne peuvent pas être considérés comme étant nos amis, qu’il soit dit. La Commission s’est rendue responsable en étant bien trop complaisante par rapport à l’attitude arbitraire de tels dirigeants. Dans ce sens il est bon que nous soyons venu à un éclat. Je pense que cela donnera à l’UE les moyens d’être plus stricte dans la matière.

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/08/25/emmanuel-macron-condamne-les-choix-de-la-pologne-qui-se-met-en-marge-de-l-ue_5176498_3214.html

Pierre Mathias

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