Dans un article du Nouvel Observateur, j’ai lu hier soir les critiques que des économistes ont porté contre Emmanuel Macron. Je vais essayer de décortiquer point par point ce qui a été écrit en espérant pouvoir apporter le point de vue d’une personne qui habite tout aussi bien en France qu’en Allemagne. Peut-être la possibilité d’y voir plus clair. Ils parlent d’un programme néo-libéral. Pour l’instant je ne suis pas en mesure de pouvoir approuver cette thèse. Pourquoi ? Parce que Macron part de la réalité des faits en Europe. Il sait parfaitement que l’influence des gouvernements est limitée lorsque les caisses sont pour ainsi dire vides. Seule la République Fédérale par l’Agenda 2010 du Chancelier Schröder du SPD, vit dans une expansion exceptionnelle. Mais ceci au dépend de millions de salariés ou de chômeurs qui vivent d’un minimum. Les sacrifices ont été énormes. La raison pour laquelle Martin Schulz propose plus de justice sociale. L’austérité que Madame Merkel a imposé à l’UE trouve bien des adhérents en dehors de son parti. Elle veut éviter que son peuple paie unilatéralement la facture. Il est vrai que des bureaucrates essaient de mettre en œuvre cette politique comme nous l’avons vu sur le pourtour méditerranéen. Personnellement je ne la salue pas étant d’avis qu’il faut investir. Quant à une harmonisation des impôts et des dépenses sociales, je pense que c’est une bonne chose à long terme, même si au début certains ne seront pas avantagés. Une politique économique doit partir sur des bases solides, qui n’existent pas actuellement en Europe. Emmanuel Macron est assez réaliste pour savoir que des initiatives en ce qui concerne la relance et l’emploi, ne pourront se faire que dans une coopération étroite avec les autres pays de l’UE. Attendons !

Il est question de « l’uberisation de l’emploi », qui amènerait une loi du travail plus laxiste. En Allemagne il est bien plus facile de créer une entreprise. Il est vrai que si on veut redonner de la vigueur à l’industrie, il ne faut pas mettre trop d’obstacles au travers des initiatives individuelles. Étouffer le poussin avant même qu’il grandisse, ne peut pas être une solution. C’est vrai, cela demande un changement d’esprit et plus de responsabilité de chacun. Il est nécessaire dans ce contexte d’étendre les prestations sociales aux indépendants. Oui à l’assurance-chômage pour tous ! Ce sera le seul moyen de réussir, même si cela peut faire grincer des dents. Je n’interprète pas le programme du mouvement « En marche », comme celui qui devrait favoriser les riches, les spéculateurs et les margoulins. Je ne vois pas ce que la baisse des impôts peut avoir comme effets pervers. Elle est obligatoire pour augmenter le pouvoir d’achat et pour permettre aux entreprises de produire à meilleur prix. Je pense qu’un peu moins d’État ne ferait pas de mal. Si c’était une conception ne graissant que la patte des riches, je m’y opposerais, mais sans l’apport des citoyens on ne peut pas générer de la richesse. Je ne peux qu’approuver Emmanuel Macron, parce qu’il ne joue pas à l’apprenti-sorcier. Toutes initiatives de relance, que ce soit dans les domaines technologiques et écologiques, ne peuvent que se faire globalement. Faire cavalier seul ne serait qu’un échec.

pm

http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170309.OBS6351/les-economistes-atterres-jugent-macron-l-economie-en-marche-arriere.html

Pierre Mathias

Schreibe einen Kommentar

Deine E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert