Ces jours-ci je pense que l’intelligence artificielle pourrait être utile à Donald Trump. Elle pourrait l’aider d’une manière effective à prendre des décisions. Celle d’interdire l’accès des États-Unis à des ressortissants de pays arabes, n’aurait pas pu avoir lieu dans de telles conditions. L’ordinateur aurait fait séance-tenante un audit en ce qui concerne les lois et aurait déconseillé à faire appliquer ce décret. C’est aussi valable pour les autres décisions qui ont été prises sur un coup de tête, comme celles concernant le commerce mondial. Il aurait suffit de quelques simulations afin de démontrer à quel point de tels projets pouvaient nuire aux USA. Un président d’une telle puissance devrait avoir les moyens de tester toutes ses décisions. Ces programmes existent et peuvent montrer au commanditaire quelles en seraient les conséquences pour l’économie en général. Il faut faire en sorte que toutes les initiatives soient cohérentes. C’est assez désarmant de voir avec quel manque de connaissances, Donald Trump aborde les problèmes de son pays et ceux de l’humanité toute entière. Dans ce contexte-là le numérique pourrait être plus effectif que ce que le président donne actuellement de lui. Je pense que la moindre des options doit être passée au peigne fin. La politique est comme un puzzle et devient de plus en plus complexe. J’ai été un des premiers à avoir utilisé un tel système dans le cadre d’une émissions sociale et économique. Pour démontrer ce qu’ils est possible de faire avec le numérique, je veux évoquer ici le renvoi des immigrés clandestins des USA. Dès que le nombre de ces derniers est connu, il faut faire une statistique sur leurs revenus, sur le travail au noir qu’ils effectuent, sur leurs domiciles. Puis en parallèle définir ce qu’ils coûtent à la société : les aides sociales, le manque à gagner fiscal, etc. Une fois les chiffres emmagasinés, les logiciels sont en mesure de faire un bilan assez exacte, de ce qu’ils gagnent et de ce qu’ils coûtent. Je pense qu’on serait assez étonné en apprenant les résultats.

Donald Trump, avant de prendre une décision finale, ne devrait pas en rester là. Le prochain calcul serait de définir les avantages qu’une main d‘œuvre bon marché peut apporter. C’est immoral, mais il y a lieu d’en tenir compte. Au cas où le président irait jusqu’au bout de sa pensée, il faut compter qu’en cas de renvoi les prix augmenteraient dans les régions concernées. Avec des droits de douane élevés, la panier de la ménagère en prendrait un sale coup. Ensuite il est indispensable de noter les frais de logistique. On ne déplace pas sans frais considérables des millions de personnes. Elles laisseront derrière elles des logements vides et j’en passe. Je suis persuadé que si l’intelligence artificielle faisait ce travail, Monsieur Trump chercherait probablement d’autres solutions. Logiquement le coût serait exorbitant, sans même parler du mur, et aurait pour conséquence un ralentissement assez sérieux de la conjoncture. Et si je me trompe, le cerveau numérique me donnera la bonne réponse. Je ne peux que faire appel au nouveau président qu’il se serve avant toutes décisions de telles simulations. Cela éviterait de faire des erreurs et donnerait avant tout plus de clarté.

pm

http://huet.blog.lemonde.fr/2017/01/28/faut-il-avoir-peur-de-lintelligence-artificielle/

Pierre Mathias

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