Emmanuel Macron a tenu un meeting hier après-midi au Parc des Expositions de Paris. Il a pu réunir bien plus de personnes qu’il y a une semaine au lancement de la primaire des socialistes. Ce qu’il a exposé est un programme social-démocrate qui ressemble par bien des points à l’Agenda 2010 de Gerhard Schröder. Ce qui est caractéristique c’est la présence des jeunes. Il est indéniable qu’il les attire parce qu’il ne ressemble en aucune manière à un zombie de la politique politicienne. Le mouvement « En marche ! » compte 120000 militants, tendance ascendante. Il se présente comme étant le candidat du travail et préconise le dialogue au sein des entreprises entre les patrons et les employés ou les ouvriers. Une de ses taches principales sera de diminuer les charges sans pour autant toucher au social. Il faut aider d’une manière plus efficace tous ceux qui vivent dans la précarité. Il respecte les lois actuelles concernant l’emploi, comme les 35 heures, le salaire minimum et l’égalité entre les femmes et les hommes, mais voudrait qu’il y ait des accords au sein des différentes entreprises et évidemment aussi dans l’administration. En clair cela veut dire qu’il y aura moins d’État. Comme outre-Rhin « le contrat d’entreprise» aura la priorité. Il parle de la suppression des cotisations maladie et chômage des salariés qui seraient transférées sur la CSG. Les revenus du capital auront une imposition plus élevée que celle du travail, de même que les prélèvements chez les retraités aisés. En réponse à la suppression de 500 000 emplois du service public proposée par François Fillon, il veut tenter bien plus de décentralisation. Il faut libérer les énergies, non pas couper des têtes. Avec plus de proximité il entend être plus efficace. En ce qui concerne la sécurité il veut augmenter les rangs des services de l’ordre de 10 000 nouveaux fonctionnaires. Il se réfère à Lionel Jospin et à Jean-Pierre Chevènement lorsqu’il s’agit de la police de proximité. Finalement il a clôt son meeting en parlant de l’Europe qu’il faut absolument renforcer par les temps qui courent. Ce sera elle qui nous sauvera en fin de compte !

Que dire tout cela ? Cela ne m’étonnerait pas que les cartes soient à nouveau brassées avant le début de la campagne officielle. Je pense que bon nombre de citoyens en ont assez des partis traditionnels comme cela a été le cas au USA. Et qu’en est-il du vote « raz-le-bol » ? Marine Le Pen peut-elle encore espérer gagner la mise ? Depuis l’élection d’un président issu des verts en Autriche, je commence à en douter. Que c’est-il passé ? Le peuple dans sa majorité s’est rendu compte des désavantages qu’un départ de l’UE pouvait avoir sur leur vie personnelle. Les gens ne voulaient pas prendre un tel risque, même si Bruxelles est dans leur collimateur. Et c’est justement là qu’Emmanuel Macron pourrait glaner des voix. Il propose un modèle qui rassemble plutôt et qui rassure. Manuel Valls n’arrivera à mon avis pas au résultat qu’il escompte, car il a déçu un grand nombre de militants. Même si l’énarque Macron ne représente pas forcément les idéaux de la gauche dure et pur, en sait au moins où on en est. Sil arrivait au second tour, il aurait à coup sûr une majorité, ce que personne ne peut dire de François Fillon.

pm

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/12/10/emmanuel-macron-veut-se-presenter-comme-le-candidat-du-travail_5046987_4854003.ht

Pierre Mathias

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