Que ce soit au FN, chez les partisans du Brexit ou chez les leaders de l’AfD en Allemagne, les populistes ont des programmes économiques défiant l’aspect social. En voulant imposer un certain dirigisme, il s’avère difficile de garder un équilibre de l’emploi. Vouloir mettre en veilleuse les lois du marché est une utopie en soi. En Grande-Bretagne, les spécialistes des finances prévoient une récession assez considérable ayant pour conséquence un nombre grandissant de chômeurs. Sadiq Khan, le maire de Londres, l’a bien fait comprendre à Boris Johnson, un chaud défendeur du Brexit. C’est dans ce domaine, touchant un bon nombre de travailleurs et leurs famille, que la campagne pour ou contre le départ de l’Europe se dirige. Il est difficile de suivre les arguments des pro-brexit. Ils sont bien obligés de reconnaître que le danger d’un retour d’une certaine précarité n’est pas à exclure. Il ne faut pas qu’ils s’attende,dans un tel cas, à de l’aide communautaire. S’ils se déclaraient pour, les Anglais tireraient un grand nombre d’autogoals. Il serait souhaitable que jeudi une majorité du peuple retrouve sa raison au lieu de se laisser embobiner par des chimères. Lorsque le ventre parle en politique, cela recèle bien des aléas. Marine Le Pen appelle de ses vœux que Boris Johnson et ses amis puissent provoquer l’irrémédiable. Lorsqu’on lit son programme économique et financier, l’incompétence vous saute aux yeux. En prônant l’anticapitalisme elle touche des électeurs croyant que leur mauvaise situation ne découle que de là. Je suis le dernier à vouloir approuver la mainmise des marchés financiers concernant notre manière de vivre. Mais il serait parfaitement utopique de croire qu’en éliminant d’un coup de crayon un tel système, cela se ferait sans remous. La mondialisation est un fait objectif. Il est presque impossible de revenir en arrière.
Nous nous trouvons devant un engrenage, où toutes les roues dentelées s’imbriquent les unes dans les autres. Si une d’entre-elles coince, la machine risque de s’enrayer. Il n’est pas à exclure que le monde entier en subira les conséquences. La raison pour laquelle les chefs d’orchestres de l’économie et les syndicats, notamment en Grande-Bretagne, incitent le peuple à réfléchir profondément à la décision qu’il prendra. Il doit se mettre en tête, qu’un départ serait irréversible. Il est schizophrène d’admettre que l’UE reprendra ce pays dans son giron en cas d’échec. Le Royaume-Uni se retrouvera livré à lui-même. Il risque au contraire de devenir bien plus dépendant des milieux financiers, ce qui serait bien pire à ce qui se passe aujourd’hui. Les débats autour du brexit décriront bien dans quelle direction l’économie peut se diriger. L’isolationnisme serait la plus mauvaise des réponses. Il est un fait que les populistes appellent de leurs vœux une telle attitude. Il ne faut pas rêver, dans le puzzle actuel cela ne peut pas marcher, à moins d’être dans une situation Nord-Coréenne. Ce pays qui exerce depuis décennies son statu actuel, le paye cher. Des centaines de milliers de personnes ne mangent pas à leur faim ! Il serait temps que les anglais s’en aperçoivent. Demain dès 23 heures nous en saurons plus !
pm