Faire pousser des salades ou des fraises sur les toits des immeubles en ville! Une solution intéressante pour produire des denrées alimentaires dans le milieu urbain. Dans un monde où la faim règne, malgré la soi-disant surproduction, une initiative qui permettrait de se procurer des fruits et légumes de proximité. Un bien fait pour le consommateur qui pourrait ainsi avoir des aliments plus frais, pour l’écologie et les transports. Il est de plus en plus absurde de transporter de la nourriture de part le monde. On ne pourra pas l’éviter complètement, car à ma connaissance des bananes ne poussent pas à Paris. Mais comme tous projets, il y a aussi des revers. En faisant vivre une agriculture et horticulture urbaines, il y aura forcément un manque à gagner pour les entreprises agricoles sises à l’étranger. Mais est-ce une raison pour freiner tous changements ? Il faut aussi prendre en compte les frais d’énergie qu’engendrent les serres. Mais si les arguments sont justes, il serait possible d’obtenir des produits bios à des prix moindres en comparaison à ce qui se passe actuellement. Il faut avoir le porte-monnaie bien fourni pour manger sainement ! Ce qui est une ségrégation sociale ! Pour quelle raison les mieux-nantis devraient-ils avoir une meilleure santé que les manants que nous sommes ? J’y vois une injustice flagrante.

En créant tout un réseau alimentaire dans les villes, il serait possible de remédier à ce déséquilibre. Les promoteurs prétendent que le prix de vente sera fatalement meilleur marché, Quelles peuvent en être les raisons ? On économise les prix d’acheminement. Il sera possible aux points de vente de tous gabarits, de s’approvisionner chez les voisins, d’avoir un regard plus assidu en ce qui concerne les méthodes de production. Autre élément favorable c’est de rapprocher le citadin de la nature. Pendant les guerres il n’a pas été rare que dans les villes on cultive des fruits et des légumes. Je pense que tout doit être fait pour que les habitants se rendent bien compte, que la nourriture est un des éléments les plus importants pour la santé et qu’il faut y apporter le plus grand soin. Cela ne peut que se faire si la nature reprend ses droits. La question est assurément justifiée de savoir, si l’installation de serres correspond vraiment à une éthique artisanale ? Probablement pas, car les cultures devront être programmées, qu’elles devront se faire dans un minimum de terre, que des granulés enrichis en engrais la remplaceront. On est évidemment très loin de la petite ferme idyllique de nos grands-parents, loin d’une production à échelle humaine. Mais en additionnant et soustrayant les avantages et désavantages, un bilan positif peut être envisagé. Ce projet est aussi étroitement lié aux problèmes démographiques auquel notre planète est confrontée de plus en plus. La surpopulation a des conséquences négatives. Elle est la cause de méfaits écologiques, de la faim dans le monde. Enrayer des naissances ne peut pas se faire sur un coup de baguette-magique, augmenter les produits alimentaires, sans se laisser tenter par l’agriculture intensive, est possible comme démontre cet exemple. Utiliser au maximum la place qui nous reste, devrait être le but à suivre.

pm

http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/21/une-premiere-serre-urbaine-commerciale-verra-bientot-le-jour-en-plein-c-ur-de-paris_4906440_3244.html

Pierre Mathias

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