Il était temps ! Madame Merkel a exprimé ce que bon nombre d’Allemands ressentent à l’heure actuelle : un sentiment de honte face à l’intolérance et à la violence d’éléments d’extrême-droite. Il est clair que le NPD profite du désarroi et de la peur de citoyens se méfiant de tout ce qui n’entre pas dans leur train-train quotidien. L’étranger est pour eux une pomme de discorde. On ne le connaît pas ! Il ne peut être qu’un perturbateur, qui n’a qu’une chose en tête, déstabiliser une société soi-disant plus ou moins intacte. Les néonazis s’en donnent à cœur-joie en publiant des pamphlets digne du « Stürmer », le journal soi-disant satirique du NSADP. Des paroles ordurières incitant les « bons » à se transformer en bêtes de proie. Lors de sa conférence de presse la chancelière a exprimé son dégoût envers de telles pratiques et a déclaré vouloir combattre sans aucun compromis une telle évolution. Pour elle il est clair que le droit d’asile est une pierre d’achoppement de l’Union Européenne. Le respect d’autrui et l’aide apportée à tous ceux qui sont torturés, malmenés, poursuivis d’une manière ou d’une autre, sont la base même de notre éthique et ne peuvent pas être remis en question. Il en va de notre raison de vivre.
Ce que le gouvernement hongrois pratique actuellement est en totale opposition à nos valeurs. La barrière de barbelés et la discrimination des réfugiés est une gifle à l’encontre des fondateurs de la nouvelle Europe, après la guerre meurtrière que le continent à connu en laissant derrière elle que des morts et des ruines. Lorsqu’on sait que le nazisme avait comme base la haine et le racisme, la vraie dimension du problème se fait sentir. Sans un règlement juste au sein de l’UE, garantissant des quotas quant à l’accueil des migrants, nous irons à la dérive. Il est évident que dans une communauté solidaire, chaque membre doit apporter une prestation adaptée à sa situation. Il est donc plus que normal, que chaque pays reçoive un nombre limité de réfugiés. Ne vouloir que profiter des subventions bruxelloises sans contre-partie, ne peut être accepté. Sans l’avoir exprimé d’une manière si prononcée, c’était probablement le fond de la pensée d’Angela Merkel. Il est des plus urgents de gérer d’une manière acceptable le flux migratoire et de tout faire pour qu’il ne dégénère pas dans le rejet. L’exemple de l’Allemagne démontre qu’à part les têtes brûlées, il y a encore un grand élan de solidarité. Comme je l’ai écrit ces derniers jours, il ne pourra pas perdurer tant que des mesures concrètes ne seront pas prises, comme celle de décharger les communes, qui n’arrivent plus par leurs propres moyens de recevoir nos hôtes. Parallèlement il faudra changer la législation en donnant aux migrants la possibilité de gagner leur vie ou de leur assurer une formation adéquate et ceci dès que leur demande soit acceptée. Soyons juste, l’Allemagne connaît en se moment un boom économique, le chômage est le plus bas depuis des décennies. L’économie sollicite plus de personnel pour assurer son avenir. Il y a un grand manque qui pourrait être comblé par ceux qui sollicitent le droit de rester. Ce n’est pas le cas de la plupart des autres pays de l’UE où la crise règne encore. Toute réglementation doit en tenir compte. Il est de ce fait urgent que Bruxelles rédige un plan acceptable pour tous et ceci au plus vite !
pm