Un policier blanc abat aux États Unis un noir désarmé de quelques coups de revolver. Il prétend avoir agit dans une situation de légitime défense, ce qu’une vidéo a démenti. Il s’agit bien d’un meurtre raciste commis sous le couvert de vouloir faire régner l’ordre. Et nous voilà au fin fonds du phénomène de l’exclusion. Pourquoi y a-t-il toujours à nouveau de tels drames ? Quelles en sont les raisons ? Il s’agit souvent d’un sentiment de peur, d’infériorité par rapport à des groupes ethniques en voie d’émancipation, ce qui est le cas de la communauté afro-américaine aux USA. La suprématie des blancs touche à sa fin à cause de la progression démographique des minorités. Le parti Républicain, qui vit idéologiquement dans le passé, en fera un jour les frais. La classe dirigeante n’est plus celle de la « Case de l’oncle Tom ». Une réalité difficile à avaler pour tous ceux revendiquant le pouvoir. Des citoyens ayant peur de perdre des prérogatives qui n’existent que dans leur tête. Une petite bourgeoisie ancrée dans un schéma de société en voie de disparition. Se faire servir par tous ceux, qui d’après eux, sont pas leur couleur de peau astreints à leur cirer les bottes ! Pas étonnant que le racisme est à mettre en parallèle avec une nostalgie du passé. Constatant qu’il est définitivement révolu, l’intolérance gagne de plus en plus de terrain. Un réflexe cherchant à éradiquer un sentiment de crainte.

Mais il y a aussi tous ceux qui considèrent leur propre échec comme une conséquence due à des raisons extérieures. « Il a pris ma place parce qu’il est basané ! », « Les immigrés ruinent notre système social ! », « Il faut nourrir toutes leurs familles, peu importe où elles se trouvent », un cocktail d’arguments que j’entends régulièrement. Peu de personnes se donneront la peine de chercher chez eux les raisons de leur échec. Tout cela est accentué lorsqu’un pays se trouve dans une situation financière et économique labile. La jalousie sociale est donc un des moteurs du racisme, mais il n’y a pas que cela. Lorsque les religions s’en mêlent le désastre est programmé. L’idéologie prônée par elles sont du poison. Elle se trouve souvent à contre-pied du message des écritures. Très vite il est possible de constater, que seul le pouvoir et la répression jouent un rôle. Ce n’est, et loin s’en faut, la croyance. Elle ne sert qu’à justifier des actes inhumains en prônant que c’est en son nom qu’on tue, qu’on torture ou qu’on viole. Ce n’est en aucun cas seulement l’apanage d’une seule religion. Les crimes que les hommes ont commis au nom de Dieu ont de quoi faire perdre tout espoir de rédemption. Le racisme est un des moteurs de la haine, nécessaire pour imposer le totalitarisme. C’est une honte. Cela m’incite personnellement à prendre de plus en plus de distance par rapport aux religions. Elles ne sont plus crédibles lorsqu’elles servent l’exclusion. La base même de la parole divine est souillée à la base, lorsqu’elle incite à la violence pour imposer à d’autres un mode de vie. Piétiner la liberté et faire régner l’injustice par rapport « à des êtres inférieurs » sont les moyens utilisés par l’oligarchie. « À l’abri du racisme », pourquoi ce titre ? C’est un des moyens de masquer sa médiocrité, d’arriver à l’aide de l’intolérance et de la répression de gagner du terrain. C’est peut-être humain mais avant tout insupportable. Les racistes sont de petits ères qui ont souvent échoué !

pm

http://www.liberation.fr/societe/2015/04/09/raciste-qui-es-tu_1237914

Pierre Mathias

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