La coalition gouvernementale entre le Syriza d’Alexis Tsipras et l’ANEL de Panos Kamménos, un parti à la frange de l’extrême-droite, m’indispose, plus encore elle me dégoûte. Je ne peux pas concevoir que le nouveau premier ministre grec puisse agir de la sorte. Il se désavoue complètement et démontre ainsi, que lui aussi est un opportuniste. Qu’il ne répète surtout pas qu’il est de gauche, qu’il respecte ses valeurs ! L’opportunisme semble le guider. Il est à mes yeux pas si différent que les politiciens corrompus qu’il condamne. Une attitude qui démontre que la moralité ne pèse pas lourd!
Il a fait un pas qui est dangereux pour l’Europe toute entière. C’est un peu comme si Monsieur Mélanchon s’alliait à Marine Le Pen ! Il n’y a pas de quoi pavoiser ! J’étais tout à fait enclin à donner à Alexis Tsipras ses chances, mais maintenant, comme homme de gauche, je me détourne de lui. Ce genre d’alliance a permis à plus d’un de ravir le pouvoir et d’imposer le totalitarisme. Un homme comme Panos Kamménos pourrait par ses idées être membre du mouvement xénophobe et nationaliste du Pégida en Allemagne. Un flirt avec les néonazis est ainsi plus du domaine de l’impossible. C’est là où la soif de pouvoir mène. Et ceci 70 ans après la libération du camp d’extermination d’Auschwitz. Le populisme peut être comparé à la peste. Il se répand à une vitesse vertigineuse un peu partout en Europe. L’attitude politique d’Alexis Tsipras réclame de la part des pays de l’UE une attitude ferme. Mais je pense qu’il n’en sera rien, comme c’est le cas pour la Hongrie, où des propos antisémites et la discrimination des Roms ont la sympathie du gouvernement de Viktor Orbán. Tout au moins il ferme les yeux et les oreilles. Faut-il montrer dans de telles conditions de l’indulgence envers le Syriza ? Non, trois fois non ! Si nous le faisions, nous bafouerions l’esprit de tolérance. Toute entorse au respect mutuel doit être condamnée. Je ne vois pas pourquoi avec mes impôts je financerais la montée du populisme en Grèce et ailleurs ! Les difficultés financières ont masqué cette démarche perverse. Je ne comprends pas pourquoi que tous ceux qui défilent pour renforcer les droits de l’homme se taisent ! Un pays comme l’Allemagne qui a connu un passé plus que fatal devrait être le premier à réagir. Il ne le fait que du bout des lèvres en ce qui concerne cette coalition. Je ne sais pas si les Grecs se rendent compte où ils se dirigent. La misère qu’ils vivent les rend peut-être aveugles. On me fera probablement la remarque, que l’ANEL n’est qu’une goutte dans l’eau, que ce parti n’a pour ainsi dire pas d’influence par rapport à Syriza. Peut-être, mais en le prenant sous son aile, Tsipras lui donne une légitimité qu’il n’a pas mérité. Les racistes peuvent pavoiser ! Ils le feront demain partout en Europe au cas où il n’y aurait pas un réflexe de rejet.
pm