Depuis le terrible attentat du début janvier, la France jouit de plus de considération à l’étranger. Tout le monde est d’accord pour dire que le Président et son Premier Ministre ont géré la crise d’une manière très effective. Même dans un domaine où on n’attendait pas beaucoup d’indulgence, celui de l’économie, il y a un revirement d’ambiance. À Davos les chefs d’entreprises présents ont constaté que les interlocuteurs venant de l’étranger étaient d’accord d’investir en France. Ils ont même loué le génie créateur des responsables de l’industrie. Peu à peu les mesures prises pour assurer d’une part la relance, de l’autre pour réformer des structures contra-productives, trouvent un écho favorable.
Il était nécessaire de corriger le tir en ce qui concerne les lois du travail et les rapports entre les patrons et les syndicats. Plus de participation est synonyme de plus de responsabilités et d’initiatives au sein des entreprises. Cela ne peut que générer le profit. Pour y arriver il a fallu faire des sacrifices qui n’étaient pas populaires. Le gouvernement a tenu bon et mis en place les outils nécessaires pour que le pays sorte de l’ornière. Si on en croit les participants du forum international, les ingrédients sont là pour se mettre à l‘œuvre. Je trouve personnellement que c’est une excellente nouvelle et qu’elle devrait nous inciter à tourner le dos à la sinistrose. Les citoyens ont démontré de quelle manière réagir contre l’adversité. Ils sont descendus dans la rue pour soutenir la démocratie et avant tout les droits de l’homme. Ils le feront aussi pour donner un coup de collier à l’économie. Mais pour que cela se fasse, il fallait un détonateur. Sans un apport de l’étranger cela serait resté vain. Peut-être que la décision de la BCE de lutter contre la déflation et la stagnation sera bénéfique pour la France. À la condition que les banques jouent le jeu et soutiennent en particuliers les stars-up et le PME. C’est là qu’elles devraient prendre des risques car c’est ici qu’on trouve le plus de créativité, un des atouts majeurs des Français. Crachons dans nos mains et mettons-nous à l’ouvrage. Je suis toujours à nouveau étonné par les capacités de rebonds des citoyens. Ce qui s’est passé ces dernières années ne correspondait aucunement à leur caractère. Ce n’est pas dans la morosité qu’il est possible de se refaire une santé. Je pense que le message est bien passé et que la volonté de s’en sortir primera malgré les difficultés qui jalonneront encore la route à prendre. Peut-être la tentation de s’en remettre à un messie s’en trouvera atténuée. Les populistes ne gagnent que du terrain lorsque cela va mal ; ils semblent même s’en réjouir. Ils ne méritent qu’un fin de non recevoir. Le pays n’a pas besoin d’eux ! Pourvu que les belles paroles de Davos ne restent pas lettre morte ! Il faut tout faire pour créer des liens. C’est un des aspects positifs de la mondialisation. À bon entendeur !
pm