Au pied du sapin de Noël règne une certaine morosité. 0,8% de hausse du chômage est une nouvelle dont on se serait bien passé. Le gouvernement de Manuel Valls essaie de faire passer la pilule en prétendant que la tendance s’inverserait en 2015. Pour ma part j’y vois une certaine forme de sauve-qui-peut. Les signes actuels ne montrent pas d’accalmie. L‘ État ne pouvant plus donner une impulsion financière pour des raisons de trésorerie, il ne reste plus que les bonnes paroles. Imputer la seule faute à ceux qui détiennent les rennes du pouvoir serait trop simpliste. L‘ Europe a enfin compris que sans une politique de relance, il ne pourrait y avoir que de la régression. Mais combien de temps faudra-t-il pour que les mesures prévues par la Commission fassent leur effet ? Je pense que la patience des personnes ayant perdu leur emploi aura capoté bien avant. Nous risquons de nous trouver dans le chaos et qui dit chaos pensent fatalement à la violence qu’il engendre. Ce qui est déconcertant c’est que l’Allemagne essaie par tous les moyens d’ignorer cet état de fait. Il aurait fallu depuis longtemps se poser la question de savoir de quelle manière revitaliser le marché. Tant que le pouvoir d’achat des consommateurs est bas, nous sommes tous à la merci des exportations. C’est un facteur d’insécurité comme nous le savons. Les pays « émergeants » sont parfois à la même enseigne que nous. Comment pourraient-ils continuer à acheter sans avoir les moyens de le faire ? Il est sous cet aspect d’une importance essentielle de promouvoir l’économie intérieure. Plus de 507,4 millions de « clients » pour faire tourner la machine. Cela ne devrait pas être impossible, mais trop d’erreurs ont été faites de part et d’autre. L’UE n’a pas réussi jusqu’à ce jour à harmoniser les impôts et les systèmes sociaux. La politique de l’emploi manque de pragmatisme, car elle se base toujours sur des données nationales. C’est une grande erreur dans un espace où la libre circulation des personnes et des biens est de mise. Qu’il en déplaise aux plus riches. S’ils ne veulent pas voir fondre leurs acquis, ils doivent montrer plus de solidarité. Ce serait une mesure d’autodéfense axée sur l’avenir. Mais avec la politique actuelle la débâcle est programmée. Ce qu’il nous faudrait serait un plan Marshall pour redonner une certaine vitalité au continent. Ce serait finalement le seul moyen d’inverser la vapeur, aussi en France. Ce n’est que dans une telle perspective que les entreprises pourraient redémarrer et embaucher du personnel. On en est loin !
pm