En ce jour de Noël la peur domine. Un jour de paix dans la tourmente ? Autour de nous que des horreurs. Que ce soient les crimes de l’État Islamique ou les tensions en Ukraine, pas de quoi pavoiser. Mais aussi en France des événements graves nous perturbent. Les chauffards de Nantes ou de Dijon nous rappellent qu’il n’y a pas de sécurité, que nous pouvons être à tous moments victimes de personnes déséquilibrées. Psychologiquement nous avons tendance à voir partout des terroristes. Une menace certes réelle, mais peut-être exagérée. Puis il y a cet avenir incertain. Les populistes veulent faire croire qu’avec une dialectique simpliste ils pourront balayer tous les problèmes comme par miracle. L’ombre de Marine Le Pen empoisonne notre quotidien politique, rend nerveux tous ceux qui devraient garder leur calme. Dans de telles conditions il n’est pas étonnant que beaucoup de citoyens sont à la recherche d’un père, qui pourrait les guider. Alain Juppé pourrait jouer ce rôle. Bien des électeurs de gauche, qui ont perdu l’espoir du renouveau, seraient tentés de mettre leur croix à côté de son nom. Est-ce une solution ? Vouloir élire un homme qui veut économiser cent milliards de plus peut s’avérer comme un boomerang. Chaque citoyen recevrait plus ou moins un coup de poing « dans la gueule ».La France ploie déjà sous ses problèmes de trésorerie, comment exiger plus qu’aujourd’hui ? Tout le système social serait affecté. Mais y a-t-il une autre alternative que le maire de Bordeaux ? Nicolas Sarkozy ? Ce n’est que du passé, un passé dont personne ne veut vraiment ! Lorsqu’une nation cherche un messie, il y a toujours danger. C’est la preuve que personne ne veut prendre ses responsabilités. Une dérive politique pourrait en être la conséquence. Dans ce cas bien précis le Front National. Une perspective qui fait frémir. Pour éviter un tel écueil, il faudrait trouver un Phénix sortant des cendres. Le contexte actuel ne donne pas lieu à l’optimisme. Nous nous trouvons plutôt dans une ambiance « après moi le déluge ». Alain Juppé, qu’on le veuille ou non, est aussi un prototype plus ou moins périmé. La seule raison de lui faire confiance, c’est qu’il rassure. Mais pourrait-il inverser la marche vers l’enfer ? Ne serait-ce pas qu’une trêve avant le grand saut dans le vide ? Ce que je déplore actuellement c’est l’état de dépressif de la population. Il faudrait un Général de Gaulle pour redonner aux gens, comme il l’a fait pendant l’occupation, l’espoir d’une France éternelle. Même si cela peut paraître grandiloquent, ce serait le seul moyen de sortir de l’ornière. Le sort du pays se joue chez chacun d’entre nous. Joyeux Noël !
pm