Il était temps ! Enfin une perspective de rapprochement. Barak Obama et Raoul Castro ont décidé d’entamer une révision des relations diplomatiques entre les deux pays. Cela ne veut pas dire que cela débouchera sur la levée de l’embargo en vigueur depuis 1961. Le Congrès doit en décidé et comme nous le savons la majorité républicaine n’est probablement pas encore acquise à faire ce grand pas. Mais le fait que les deux présidents se parlent est positif. Serait-ce la fin des relents de la guerre froide ? À part la Corée du Nord, l’histoire glaciale de l’après-guerre semble s’être estompée. Il est vrai que depuis la chute du mur der Berlin il n’y avait plus de quoi de maintenir les tensions. Mais il est difficile d’inverser la vapeur. Le souvenir du blocus de Cuba reste encore ancrée dans les esprits. La menace soviétique a été perçue comme un acte ayant pour but de détruire tout un système, celui de la démocratie. Que Fidel Castro s’y soit prêté a été considéré comme un crime-lès-majesté. Une super puissance contre un nain ! Cet exemple démontre à quel point la psychologie peut être effective. Le fait que des intrus s’infiltrent avec leurs missiles dans la zone-gardée des États Unis, était une gifle. Une blessure d’amour propre qui a eu ses effets jusqu’à aujourd’hui. Cinquante trois ans de tensions, d’injures de part et d’autre. Celui qui en a pâti est le peuple cubain. La misère est encore grande, l’infrastructure dans un état déplorable malgré l’ouverture sur l’Europe. Le tourisme est devenu un pilier économique important, mais il ne peut pas effacer les effets pervers de l’embargo. Il est souhaitable que le dialogue s’instaure à nouveau. Barak Obama, sachant qu’il n’a plus que peu de temps à passer à la Maison Blanche, semble être libéré des contraintes imposées par un Congrès qui lui est dans sa majorité hostile. Il peut enfin poser les jalons de sa politique, même s’il n’arrivera pas à finaliser bien des projets. Que ce soit le problème de l’immigration en passant par la sauvegarde du climat pour arriver enfin à la reconnaissance de Cuba, il n’a rien à perdre. Il est regrettable que de telles mesures n’aient pas été prises tant que les démocrates avaient la majorité. Mieux vaut tard que jamais. Ce qui se passe aujourd’hui est un pas dans la bonne direction. La preuve que des tabous ne doivent pas perdurer. Je souhaite dans ce contexte que les USA reconnaissent par exemple l’État Palestinien et pratiquent enfin une politique d’ouverture. Elle ne peut se passer que par la négociation.Dans une époque perturbée comme nous la connaissons, c’est le seul moyen d’éviter la guerre ! Mais on en est loin !

 pm

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/12/17/le-plus-ancien-embargo-vit-il-ses-dernieres-heures_4542291_3222.html

Pierre Mathias

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