Les combats font à nouveau rage à Donetsk et à Makiivka. L’artillerie lourde est en action. Les autorités ukrainiennes déplorent depuis quelques jours que des unités en provenance de la Russie sont entrées sur leur territoire. Michael Gorbatchev n’a pas tort lorsqu’il parle d’une nouvelle guerre froide. Les puissances occidentales ont profité de la faiblesse de la Russie pour affermir leur suprématie. Pour tout peuple fier de ses prérogatives un tel agissement ne peut que déboucher sur des hostilités. L‘ Ukraine n’est qu’une manière d’exprimer une frustration. C’est une tentative de se reprendre en main. Je déplore que 25 ans après la chute de Berlin il y ait eu un tel manque de sensibilité de part et d’autre. Au lieu de débattre des problèmes existants et des revendications justifiées ou non, on essaie de régler sur le terrain un conflit en grande partie psychologique. Celui d’un complexe d’infériorité. Vladimir Poutine est un exemple significatif. Pour masquer son insécurité il joue à l’homme musclé qui aborde personnellement tous les obstacles avec bravoure. Les photographies dites privées en sont un témoignage. De la propagande ! Intelligent comme il est, il sait parfaitement où son pays se trouve : dans un marasme économique très grave. Que ce soit la Russie des Tsars ou celle du Comité Central, il était avant tout question de faire illusion. On ne parle pas sans raison des villages de Potemkin. Des attrapes ! Bien sûr derrière tout cela se cache une armée, mais dans quel état de vétusté est-elle vraiment ? Le conflit en Ukraine ne peut pas donner la juste mesure de sa force de frappe. Mais ne sombrons pas dans la folie des grandeurs. Nous ne sommes pas prêts à aborder un conflit majeur. Lorsqu’on voit dans quel état est l’armée allemande par exemple, on peut se poser des questions. Bien des unités ne peuvent pas être opérationnelles par manque de matériel, ou par des pannes incessantes. La seule issue est une fois de plus la négociation. C’est une solution pas forcément adéquate pour certains stratèges, mais le pragmatisme devrait l’emporter. Dans un tel cas il y aurait forcément une victime et ce serait l‘ Ukraine. Une fois de plus le plus faible doit essuyer les cartons, mais l’intérêt général devrait avoir la priorité. Serait-ce une capitulation ? En quelque sorte oui !
pm