Comme prévu Barak Obama n’a plus une majorité qui lui est favorable au congrès. Cela devra fatalement amener des compromis, qui ne peuvent qu’être déstabilisateurs. Dans la situation dans laquelle se trouve le monde, ce n’est pas un gage de sécurité. Une administration paralysée ne peut donner que des signes de faiblesses. Non, il n’y a pas lieu de se réjouir quelque soit son opinion politique. Le monde occidental fait face à des défis auxquels seules des réponses fortes peuvent faire évoluer la situation. Que ce soit la lutte contre l’extrémisme islamique ou l’économie. Dans de telles conditions la machine risque de caler. Le Président a peut être donné des signes de lassitude. Avec les attaques incessantes des Républicains cela peut être compréhensible. Mais il devrait se reprendre en main. Il n’a plus rien à perdre et devrait tout tenter pour faire entendre sa voix. Il est clair que les deux dernières années d’un mandat ne sont pas très motivantes. Lorsqu’on sait qu’il n’y aura pas de rallonge, on se complaît probablement dans une sorte de fatalisme. Mais mettre la clef sous le paillasson ne serait pas une solution très glorieuse. Si Barak Obama a la volonté d’avoir une place dans l’histoire, il doit malgré une certaine paralyse doubler d’énergie. Tout cela pose des questions. N’y a t-il pas un vice de forme dans le système électoral américain ? Ne vaudrait-il pas mieux voter tous les quatre ans pour la chambre des représentants et le sénat ? Ne serait-il pas préférable d’avoir une majorité stable au Capitole? Les dernières années ont démontré que des décisions de première urgence n’avaient pas pu être prises parce qu’il y avait obstruction au parlement. On était près d’un infarctus financier. Cela ne peut pas être de l’intérêt de la nation toute entière. Où le bât blesse c’est qu’on a affaire à un système qui est ni franchement présidentiel, ni tout à fait parlementaire. Dans de telles conditions la stabilité est compromise. Avec une Europe en pleine turbulence, une tel climat a de quoi inquiéter.

pm

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/11/05/les-republicains-a-la-conquete-du-senat-americain_4518181_3222.html

Pierre Mathias

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