Le Pape François a fait venir les 31 évêques chiliens à Rome pour leur parler des cas de pédophilie, qui sévissent en ce moment dans ce pays d’Amérique latine. Ces derniers lui ont remis leur démission, probablement parce que la situation est si grave, qu’ils sont dans l’incapacité d’agir efficacement. On les accuse de bienveillance envers les prêtres qui ont commis de tels méfaits. Et qui sait, peut-être aussi quelque-uns d’entre eux ont eu des rapports défendus avec des enfants ? Vous me direz peut-être qu’il y en a marre de continuer cette discussion qui ébranle les fondations morales de l’Église. Je vous répondrais que je ne suis pas en mesure de me taire lorsqu’il s’agit d’enfants. Pour moi il ne peut pas y avoir de circonstances atténuantes, d’autan plus lorsque ces agresseurs sont en principe là pour répandre la bonne nouvelle et qui par leur sacerdoce sont obligés d’avoir une attitude morale au-dessus de tous soupçons. Certains me répondront que ce ne sont que des hommes et que malgré le célibat, le désir de chaire ne peut pas être rayé « par décret ». Dans une société, où la sexualité a pris une telle ampleur, ces prêtres en mal d’amour physique, subissent la tentation à plein fouet. Je ne vois pas comme protestant, la nécessité pour un pasteur d’être chaste. Empêcher les serviteurs de l’Église de vivre une vie affective, il n’y a pas de raisons, que ce soit du point de vue théologique ou sociétal. Je ne pense pas que le prêtre néglige ses ouailles en ayant femme et enfants. De mon point de vue, il y aurait plus de compréhension envers les pauvres pécheurs que nous sommes. Les pères de l’église primitive, avaient le plus souvent des familles.
Le premier pas à faire afin de stabiliser les instincts des prêtres et des nonnes, serait d’éliminer le célibat. Mais n’allez pas croire que cela rendrait caduque la pédophilie. Cela aurait l’avantage de donner plus de stabilité à un système, où tout se fait, en ce qui concerne les rapports sexuels, en catimini. Bon nombre de gens d’Église ne s’en passent pas. Certains mêmes ont des enfants. Dans le diocèse de Munich il y a deux orphelinats pour recevoir « les victimes du fruit défendu ». Dans ce contexte il ne faut pas s’étonner que l’homosexualité soit de mise dans ces milieux. Parfois plus par commodité que par attirance. En mettant des hommes en présence d’enfants dans un état de manque charnel, peut aboutir à de tels actes, que je condamne de toutes mes forces. Mais avant de lancer des anathèmes, il s’agirait d’étudier les causes de tels méfaits. Elles dépassent de loin la question du célibat des prêtres. La pédophilie est ancrée très profondément chez ceux qui sont en état de tentation. Je pense qu’elle innée. Donc il serait du devoir de la hiérarchie de faire passer des tests psychologiques à tous les novices avant de les recevoir définitivement au sein de l’Église. Je pense que des thérapeutes spécialisés dans les problèmes de sexualité pourraient déceler les moindres tendances. Cela devrait aussi être fait pour toutes personnes s’occupant d’enfants. Il est préférable d’intervenir en amont, au lieu d’attendre que le drame se soit déroulé. Que d’existences perturbées pour calmer des envies perverses ! L’Église toute entière en porte la responsabilité, aussi le Pape.
pm