Le principe d’une politique qui soit à la fois dynamique et sociale, part d’un système de vases-communiquant. Ce qui pour beaucoup n’est pas encore évident, est le fait qu’il faut générer de la richesse, si on veut arriver à équilibrer d’une part l’expansion et de l’autre l’obligation de subvenir aux besoins des plus déshérités. Une équation assez dure à résoudre, car il est difficile de comprendre le pourquoi de certaines mesures. Mais il est un fait, tout le succès d’Emmanuel Macron dépendra d’une augmentation du niveau de vie de tous les Français. Je dis bien tous, aussi des riches, car c’est eux qui payent le plus d’impôts. L’État a des moyens à disposition pour guider les initiatives, mais il ne faut jamais oublier qu’il ne peut pas tout, étant donné que nous sommes en pleine économie libérale, dans le bon sens du terme. Loin de moi la pensée du néo-libéralisme qui ne tient pas compte des besoins d’une grande partie de la population. Les entrepreneurs ont la liberté d’agir dans un cadre donné et celui inclut forcément l’aspect social. Il est dans l’intérêt de tous que le pouvoir d’achat des citoyens de trouve régulièrement majoré. Pas de relance sans cela ! Et quand le privé ne peut plus assurer à lui seul une pérennité des emplois, il faut bien que la nation toute entière intervienne. Tout l’art consiste de n’en pas arriver là. La baisse des charges patronales va dans ce sens, aussi des procédures coûteuses de licenciement. À première vue elles semblent injustes, lorsqu’on a pas un aperçu complet de toutes les données. Au bout ce qui compte, c’est que les portes-monnaie de part et d’autre ne soient pas trop vides. Ls système Macron ne peut qu’avoir du succès, si les partenaires sociaux jouent le jeu et n’essaient pas de tirer la couverture à eux. Le maître-mot devrait être « participation ».

Il s’agirait de créer un dialogue permanent entre les patrons et les syndicats. Pour que cela se fasse, il faut que les mentalités changent. Il serait important que les employés et les ouvriers par l’entremise de leurs représentants, s’occupent aussi des question financières et économiques de l’entreprise. Que la rivalité que nous connaissons jusqu’à ce jour, se transforme en une collaboration critique incluant tous les secteurs de la maison. Cela ne veut pas dire que les syndicats se roulent dans la farine, mais qu’ils tiennent compte des réalités. Et ces dernières sont toujours dépendantes du chiffre d’affaire. Ceci implique une observation continuelle de la productivité. Pour maintenir à flots les salaires et les aides sociale, l’expansion est une nécessité. Tant que le marché intérieur n’est pas à la hausse, il faut compenser les ventes à l’extérieur, une opération des plus difficile lorsqu’on observe le dumping des prix, notamment de la part de la Chine. C’est bien pour cela qu’Emmanuel Macron souhaiterait des accords d’entreprises entre les syndicats et le directions. Ils pourraient assurer une grande mobilité au management, lui permettant de réagir constamment aux lois du marché. Comme on le sait il y a des hauts et des bas, le tout est de bien encaisser ces messages et agir en conséquence. Et ceci tant au niveau du management que celui du personnel. Le tout est de montrer de la souplesse afin de ne pas en arriver à un dépôt de bilan.

pm

http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/01/ce-que-la-politique-economique-de-macron-doit-faire-pour-les-classes-populaires-et-moyennes_5208568_3232.html

Pierre Mathias

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