Maintenant c’est la Tunisie qui est visée. Un attentat contre un bus de la sécurité présidentielle a causé la mort d’au moins 12 personnes. Chaque jour un lot d’horreurs. Même si je comprends qu’il ne faut pas se laisser abattre, je ne me sens pas en mesure d’ignorer ce qui se passe actuellement dans le monde. Je sais, la meilleure réponse au terrorisme serait de continuer à vivre comme si de rien n’était. Même de faire la fête, de ne pas se laisser abattre par des terroristes qui ne cherchent qu’à nous déstabiliser. Mais il ne faut pas non plus ignorer les dangers, ceci sans se laisser aller à la panique. Au temps de la grande peste, les populations touchées par cette épidémie croyaient qu’en dansant, qu’en buvant et mangeant, qu’en faisant l’amour il était possible de déjouer le mauvais sort. Cela n’a pas été évidemment le cas. De même les villes assiégées qui finalement ont dû céder. Mais de ce calfeutrer entre ses quatre murs n’apporte rien non plus. Quoiqu’on fasse, la menace est présente. Que reste-t-il d’autre à faire que de sourire, que d’essayer de prodiguer de la bonne humeur. Il est à craindre que ce virus islamique soit une affaire de longue haleine. Comme ce qui s’est passé au temps du nazisme, nous sommes confrontés à des êtres obtus, dénué de toute joie de vivre. De vouloir les contrecarrer en prodiguant de la bonne humeur est peut-être la seule solution. Ils ne connaissent que la violence comme réponse, la mort. C’est ce qui cause notre désarroi. En particulier le manque d’humour, si on peut en parler.

Tout bon sens leur est inconnu, comme ceux qui constituaient les hordes nazies. Même si nous nous soumettions à leur volonté, ce serait vain. Mais de laisser à ce point mener par le bout du nez est plus que gênant. L’exemple de Bruxelles est une capitulation. Quoiqu’en disent les Belges, ils ont été bien trop laxistes. Maintenant ils paient la casse. Dans cette capitale, le sourire s’est estompé. Plus encore, la tactique meurtrière de l’EI montre ses fruits. Dans de telles conditions il vaut mieux se défouler que de chercher refuge chez soi. Même si l’envie devait m’en manquer, j’irais dîner au centre, non loin du haut lieu de l’islamisme européen. Peut-être, vu mon arthrose, je n’irais pas danser. Mais j’éviterais de me laisser aller à l’angoisse, car je sais qu’elle est mauvaise conseillère. Vivrons-nous un jour derrière des murs, gardés par des vigiles et équipés de caméras ? Serait-ce opportun de remplacer toutes nos joies par le virtuel, de peur d’être éliminé physiquement ? Il est permis de se demander si une telle existence vaut encore d’être vécue ? Je ne le pense pas ! Il vaut mieux passer à l’offensive que de pratiquer une défensive plus ou moins efficace. Comme l’ont démontré des attentats dans des endroit sur-gardés, rien ne pourra arrêter les assassins. Ils ont la force du fanatisme et se sont mis en tête de combattre notre système. Ils y arriveront si nous ne changeons pas d’attitude. Ce n’est pas le moment de se laisser aller, au contraire. Même si le cœur n’y est pas, il vaut mieux faire une boom, que de marcher la tête basse. Ne surtout pas plongé le pays du sourire dans la morosité. Peut-être bien que le rire est la meilleure arme contres ces sinistres personnages, qui veulent nous imposer leur croyance.

pm

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/11/24/un-attentat-fait-au-moins-six-morts-a-tunis_4816676_3212.html

Pierre Mathias

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