Des milliers de migrants entrent en Allemagne chaque jour en désirant y rester. Des dizaines de milliers d’autres sont en train de faire leurs bagages dans les camps en Turquie, en Irak, au Liban et ailleurs. Des victimes des horreurs commises par Bachar a- Assad ou par les fous de l’EI. La République Fédérale est devenue pour eux une terre d’asile, où ils pensent retrouver leur dignité. Un havre de paix qui ressemble pour eux étrangement à un paradis. L’accueil chaleureux de la population, provoqué par la volonté d‘ Angela Merkel de leurs ouvrir les portes, ne peut pas cacher les problèmes qui devront être résolus. Ils sont énormes ! Pour essayer de comprendre ce qui se passe actuellement, un peu d’histoire. Tout d’abord il y a l’extermination industrielle de millions de personnes au cours de la seconde guerre mondiale. Le tout provoqué par une idéologie raciste basée sur l’exclusion physique et mentale. Ce drame reste encore profondément ancré chez les Allemands qui se considèrent encore aujourd’hui, 70 ans après le génocide, comme responsables. La deuxième raison de cet élan humanitaire, pourrait être le fait que des millions de réfugiés ont gagné l’Ouest de l’Allemagne à la fin des hostilités. Ils ont fuit l’Armée rouge et le communisme. Dans bien des familles ces événements migratoires sont considérés comme une déchirure pénible à supporter. Ce qui se passe actuellement, les parents et grands-parents l’ont vécu personnellement. Dans un tel contexte, il est clair que le gros de la population se devait d’offrir l’hospitalité à ces malheureux. D’un côté pour se racheter un peu, de l’autre en souvenir d’un destin qui ne leur est pas inconnu. Dans cet état d’esprit, la décision du gouvernement est justifiée et plus que louable.

Mais il ne faudrait pas que la dynamique que nous vivons actuellement passe à l’aigre. C’est la raison pour laquelle il est indispensable d’organiser le droit d’asile d’une telle manière, qu’il s’insère bien dans la société. Il faut avant tout parer au plus urgent, c’est ce qui se passe actuellement. Après il s’agira de voir cas par cas ce qu’il y a lieu de faire. Il faudra admettre que tout le monde ne pourra pas rester. Tous ceux qui ne seront pas considérés comme étant des victimes de guerre, devront quitter le territoire national. Une mesure insupportable pour les personnes concernées. Elles n’ont sûrement pas fui leur pays pas gaieté de cœur. C’est la faim qui les a contraint à chercher refuge en Europe. Allez dire à ces pauvres ères qu’ils sont indésirables ! Cela peu éveiller des souvenirs sinistres, comme ceux de la rampe à Auschwitz, où une sélection horrible a à tout jamais entaché l’histoire de l’Allemagne. Je n’exagère aucunement en prétendant qu’un refoulement peut représenter pour tous ceux qui sont renvoyés la mort. Que faire dans une telle situation ? Faire connaître haut et fort qu’il y aura des quotas ne freinera personne de tenter sa chance. Allez dire à des gens qui sont soumis au rejet, qu’ils feraient bien de rester où ils sont. Ils ne vous écouteront pas ! Le ferait-on si on était à leur place ? Non ! La raison de combattre tous ceux qui ont mis le Proche-Orient à feu et à sang. Que nous le voulions ou non, cela impliquera un engagement militaire de notre part. Le seul moyen d’arrêter cette hémorragie ! Pas réjouissant !

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/09/10/migrants-angela-merkel-suit-l-opinion-publique-allemande-tres-favorable-a-l-accueil-des-refugies_4751584_3214.html

Pierre Mathias

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