Vous avez deviné, ils s’agit bien de Boris Johnson. Après une entrevue avec la queen, il occupera Downing Street 10, comme premier-ministre. « C’est un responsable politique qui a incarné des positions, des valeurs et une vision de la société très différentes au cours de sa carrière. Il a changé son fusil d’épaule plusieurs fois et parfois rapidement », juge Alexandre Holroyd, député (La République en marche) des Français établis au Royaume-Uni et dans le nord de l’Europe. Telle est sa remarque qu’il a donné au Monde. Un bon résumé de son caractère. J’ai déjà à maintes reprises écrit des articles sur lui, mais en ce jour d’investiture, je ne peux vraiment pas faire comme si de rien n’était. Vouloir clore le Brexit au 31 octobre 2019, peu importe qu’il y ait accord ou pas avec l’UE, me semble le moins qu’on puisse dire, téméraire. Je ne peux que déplorer que le peuple en fin de compte n’ait pas son mot à dire. Si j’en crois les Européennes, le nombre des électeurs des Tories s’est réduit comme une peau de chagrin. Ce parti représente qu’une infime minorité de la population. Il se pose la question se savoir si Boris Johnson a dans de telles conditions la légitimité de reprendre les rennes de Madame May, qui a complètement échoué. Légalement oui, moralement non. Comme on le sait , le parlement s’était prononcé pour une sortie ordonnée, pas dans le désordre comme cela risque d’arriver. Ce n’est pas en proférant des propos optimistes du genre «Mec, on va énergiser le pays, on va assurer le Brexit au 31 octobre […] et on va à nouveau croire en nous-même !» Je ne vois pas comment il pourra réaliser cela rapidement. Sans l’aide des USA ce ne sera pas possible. Weiterlesen