WikiLeaks a révélé les méthodes qu’utilise la CIA pour s’introduire dans notre sphère personnelle. Au point de vue technique c’est possible, mais quel est le but qu’on peut attendre d’une telle pratique ? Il est intéressant de constater que les services secrets anticipent, mais que le résultat final est aussi bancal qu’avant. Je peux citer en exemple le Stasi, qui a récolté des informations sur chaque citoyen, qu’il a emmagasiné ensuite dans ses archives. Cela a bien mené à des arrestations, à un chantage ininterrompu qui a souillé le quotidien, mais en fin de compte ses agents n’ont pas été en mesure d’empêcher l’effondrement du régime. De même pour la CIA qui a souvent mené la politique dans l’ornière. Trop de connaissances peuvent être nuisibles. Les preuves sont là, mais qu’en faire ? Il est symptomatique de constater que les analyses ont été erronées. Peut-être parce qu’il ne fallait pas indisposer le client qu’est l’État ? C’est dans le domaine du terrorisme islamiste qu’il est possible de constater qu’une organisation comme l’EI réussit toujours à déjouer l’action des forces de l’ordre. Il s’avère qu’elles n’ont pas été informées à temps d’un danger imminent. L’information ne sert pas à grand chose si on n’est pas en mesure d’en tirer des conclusions. La tactique employée par les terroristes est plus que subtile. En individualisant la lutte, les organisations rendent très difficile le combat contre elles. Ce sont souvent des initiatives spontanées prises sans l’appoint d’une infrastructure. L’organigramme d’une action violente n’existe plus. Les structures hiérarchiques ont été éliminées. Chaque meurtrier est livré à lui-même, peut agir à sa guise sans se référer à un QG. Weiterlesen