Sans aucun doute l’enfant a besoin de chaleur pour pouvoir bien évoluer, que cela soit à la maison, à la crèche, au jardin d’enfant et à l’école. Elle est indispensable pour son équilibre mental. Mais après toute cette vague de pédophilie, la retenue est de mise. Le danger est actuellement grand que les rapports deviennent stériles, froids. Que ce soit dans le chagrin ou dans la joie, l’homme en général a un grand besoin de les exprimer physiquement. Une projection extérieure des sentiments qui l’animent. Il n’y a qu’à voir quelles réactions suscitent un but marqué dans le football. Des adultes tombent dans les bras, s’embrassent, se donnent des caresses, le tout sans être équivoque. Ce qui se passe ici est un réflexe qui nous est inné. Les rapports entre les enfants et nous sont devenus parfois figés, car il est malséant de prendre un petit dans les bras, notamment lorsqu’il s’agit de pédagogues. L’épée de Damoclès de la délation les menace constamment. Il est relativement facile de faire planer le doute et de les accuser de pédophilie, souvent pour s’en débarrasser. Cela revient à dire qu’il y aura de plus en plus de retenue, un manque grandissant d’empathie. Un prof peut tout perdre, lorsque on répand de tels bruits. Et pourtant les psychologues sont bien conscients que des relations tactiles, comme celle de serrer un enfant contre soi, s’il a du chagrin, est indispensable pour son équilibre mental. La stérilité des rapports est du poison, elle peut être la cause de l’échec scolaire. Mon petit-fils aime un de ses instituteurs. Il est pour lui pas seulement « un porteur d’eau » en ce qui concerne les connaissances, mais un ami auquel il peut se confier. La confiance qu’il lui témoigne est un atout de taille pour lui. Elle lui ouvre d’autres horizons. Personne ne contredira ce que je décris ici. Mais il est clair que si David ne pouvait pas parfois l’étreindre, comme l’un de ses meilleurs amis, les liens qu’il ressent envers lui ne serait pas les mêmes. Weiterlesen