Manuel Valls n’y va pas de main-morte. Il s’est mis en tête de devenir maire de Barcelone, ce que je trouve le moins qu’on puisse dire étrange. Je n’ai rien contre des personnes qui rebondissent comme des ballons de foot, mais dans un tel cas je pense qu’un politicien peut débrayer après la carrière qu’il a fait. Je n’aime pas trop l’idée qu’on puisse servir deux maîtres à la fois. Bien qu’Ibérique, Manuel Valls a eu la chance de devenir premier-ministre en France, le pays d’accueil de ses parents. Je ne vois pas trop la raison pour laquelle il vient se fourvoyer dans la capitale catalane. Comme on le sait il s’oppose à la sécession de la Province de l’Espagne, ce que je trouve bon. Il ne peut pas y avoir d’avenir en Europe si le continent se morcelle de plus en plus. Ce serait absurde de la part de l’UE de renégocier des accords ayant un caractère régionaliste. Cela deviendrait un continent impossible à gérer. Je pense que ce serait aussi la réponse de Manuel Valls. Vu sous cet angle on peut comprendre cette candidature, mais pas du point de vue personnel. Je comprends assez bien la réaction des habitants d’Évry, dont il a été le maire pendant 19 ans. Beaucoup considèrent ce pas comme une trahison. D’autres émettent des regrets. Ils doivent considérer, et ceci avec raison, qu’il y a assez de pain sur la planche en France, qu’un politicien comme Manuel Valls aurait de quoi apporter son expérience. Mais pour comprendre sa démarche, il ne faut pas oublier le désastre des dernières élections, que ce soit la présidentielle ou les législatives. Le parti qui l’avait soutenu dans sa carrière, s’est effondré. Il en porte aussi une responsabilité. Il a déçu un grand nombre d’électeurs, qui avaient eu l’espoir qu’avec son énergie débordante il pourrait relever le défi. Cela a été un échec cuisant, dont il a payé les frais. C’est avec une infime majorité qu’il a pu retrouver un siège au sein de l’hémicycle. Je ne sais pas ce qu’en pensent les Barcelonais. Weiterlesen