Le parti Droit et justice (PiS) de l’ancien premier ministre Jaroslaw Kaczynski, vainqueur des élections du mois d’octobre, est tenté par le totalitarisme. Il n’a de démocratique que sa façade. C’est sa trésorière Beata Szydło qui dirige désormais le gouvernement, après qu’Andrzej Duda ait pris la présidence du pays en août. Le virus hongrois de Viktor Orbán continue à faire des ravages à l’Est de l’UE. Un nationalisme de mauvais aloi et le populisme ont atteint des pans entiers de la population. Un des buts annoncé par le gouvernement est de museler le tribunal constitutionnel. Il a nommé des juges venant des rangs du parti majoritaire et cherche par ce moyen à paralyser la volonté populaire. La réaction a été immédiate. Des dizaines de milliers d’opposants manifestent dans les rues du pays. L’ancien président et leader du syndicat Solidarnosc, Lech Walesa, a parlé du danger d’une guerre civile. Je le crois ! Il serait étonnant que les polonais acceptent de se faire mener ainsi par le bout du nez, comme cela a été le cas pendant le communisme. Ils se sont rebellés, n’ont pas acceptés d’être foulé sous les bottes des dirigeants. Il est déconcertant que Beata Szydlo crache sur l’UE. Lors d’une conférence de presse, elle a éloigné la bannière étoilée et oublie ainsi l’aide financière venant de Bruxelles. Sans elle le pays serait encore dans un état de précarité. Il est facile de cracher aux visages de ceux qui ont épaulé une nation au bord de la ruine. Il serait temps que ses habitants – ceux qui rejettent l’Europe – se rendent compte où ils en seraient. Weiterlesen