Le fidèle mamelouk, intérieurement en mal d’amour, a quitté la Place Beauvau afin de revenir sur ses terres et reprendre la mairie de Lyon. La démarche de l’ancien ministre de l’intérieur ne suscite pas l’enthousiasme de ses futurs administrés, au contraire. Ceux que j’ai eu l’occasion d’entendre auraient souhaité qu’il ne mette plus le pied à l’étrier, mais qu’il jouisse à 71 ans d’une retraite bien méritée. Lui qui avait tout fait pour soutenir son poulain, Emmanuel Macron, se voit de plus en plus mis à l’écart. Il a très mal supporté que ce dernier s’émancipe par rapport à lui. Un réflexe d’un vieil homme qui ressemble à un amant éconduit. Ce départ est fait de points d’interrogations. Il est évident que c’est une crise gouvernementale, même si le président prétend le contraire. Certes l’État fonctionne encore, mais il y a des couacs dans le moteur. Lui qui voulait se démarquer de la politique politicienne, se retrouve dans des situations identiques à celle de François Hollande. Pour l’instant il n’y a plus de ministre d’État. Tout d’abord il y a eu le départ de Nicolas Hulot, accusé de harcèlement par la petite-fille de François Mitterrand et maintenant lui. Deux personnages-phares de la vie politique française ont pris leur chapeau. Édouard Philippe aura, aussi comme ministre de l’intérieur intérimaire, la tâche de trouver un remplaçant de taille. Pas une mince affaire par les temps qui courent. Il devra montrer beaucoup de poigne en ce qui concerne la police, car il y a de la grogne dans ce milieu. On est loin des effectifs nécessaires et de surplus, les salaires de ne sont pas d’or. Il est à craindre qu’en donnant, par clientélisme, plus de poids aux forces de l’ordre, que le message ne soit pas accueilli avec enthousiasme par la population, qui considère la police comme étant encore toujours un corps étranger à la solde du pouvoir. Weiterlesen