Que ce soit en Égypte du temps des pharaons ou dans la Grèce antique, les femmes ont tout fait pour arrêter le temps en se maquillant. La beauté est un fait social de toute première importance, non pas qu’une bagatelle. La recherche d’une jeunesse éternelle, qui aboutit finalement toujours dans un cercueil. Et même-là, pour le dernier voyage, de bonnes âmes cherchent à donner au cadavre un air de jeunesse. De quoi se tordre les boyaux ! Je ne peux pas faire l’apologie de ces crèmes anti-âge, ni les mettre au pilori d’avance. En psychologie il est aujourd’hui connu, que l’aspect extérieur peut-être d’une part un rempart contre des assauts extérieurs, de l’autre un échappatoire, pour larguer le poids des ans, de repousser aux calendes grecques la date d’échéance. Malgré tous les ennuis que les hommes et les femmes subissent, ils s’accrochent à la vie. Est-ce la peur de l’au-delà, de l’inconnu absolu ? Le fait qu’on ne prête qu’aux beaux ? L’industrie cosmétique profite de la peur de la mort, que chacun porte en soi. Un paradoxe ? Je ne le crois pas. Dès la naissance, le premier jour d’une course qui ne peut qu’aboutir au décès, nous essayons de mettre le facteur temps sous cloche. Il nous poursuit sans arrêt et peu transformer l’existence en un calvaire. Et c’est justement là que devrait intervenir la psychologie, elle aussi un maquillage, celui de l’âme. Weiterlesen