Ce sont souvent les pires personnages de l’histoire qui aiment les opérettes. Plus elles sont sentimentales, plus elles leur donnent la possibilité de s’essuyer une larme. Adolf Hitler n’était pas insensible à ces histoires à l’eau de rose. Un sentimentalisme insupportable lorsqu’on sait ce qui s’est passé dans les camps de concentration. L’orchestre, formé par des détenus, devait jouer des valses et des mélodies suaves évoquant l’amour, pendant que des déportés étaient gazés. Le cynisme de cette musique m’a toujours gêné, car il n’a qu’un but, celui de masquer la cruauté, le mépris d’autrui, l’exclusion. Peut-être la raison pour laquelle la monarchie austro-hongroise a pu se maintenir autant de temps. Lorsqu’il est question des tziganes, je supporte mal la soi-disant bienveillance des héros de ces opérettes. Je pense qu’à Budapest comme ailleurs, la discrimination était horriblement dure à supporter, comme c’est le cas aujourd’hui, dans ce pays que je ne peux plus que considérer comme étant félon. Comment peut-on se disqualifier ainsi ? Mais ces mélodies sont aussi évocatrices pour une certaine mentalité, celle d’un esprit de supériorité qui est complètement aléatoire. L’opérette a toujours eu comme rôle de droguer les foules, de mener les idiots par le bout de leur nez ! Cela s’est perpétué dans les films produits pendant les hostilités de la dernière guerre mondiale. Il s’agissait de bourrer le crâne des soldats avec des futilités, leur faire croire qu’ils se battent pour la pureté de l’esprit. En soit une démarche identique de celle des 72 vierges qui n’attendent qu’à être baisées par les tortionnaires du Deash. De l’attrape-nigaud ! Weiterlesen