Certaines multinationales financent les partis politiques européens, ce que je condamne. L’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (l’ALDE), le groupement, dont le LRM d’Emmanuel Macron est allié pour les Européennes, est un des principaux bénéficiaires. Lorsqu’on sait que les lobbys considèrent Bruxelles comme une tirelire, il déplorable que les différents partis se prêtent à ce jeu. Si auprès des citoyens l’UE ne jouit pas d’embellie, c’est bien à cause de l’imbrication du capital dans les affaires européennes et l’influence qu’exerce notamment le géant de l’agrochimie Bayer, dont Monsanto fait partie depuis peu. Lorsqu’on connaît le débat qui a lieu au sujet du glyphosate, je trouve indécent de recevoir de l’argent de ce côté-là. Comme nous le savons cet herbicide est un grand danger pour l’environnement. Il est à l’origine de la mort des abeilles et d’après ses détracteurs, pourrait être la cause de nombreux de cas de cancer, même si Monsanto écarte énergiquement cette hypothèse. Mais le fait que les libéraux et d’autres acceptent de recevoir de l’aumône de la part d’entreprises qui nuisent à la nature, rend peu crédible leur attitude envers l’environnement. Cela les mettrait plutôt du côté des fossoyeurs. En 2018 ce parti, qui regroupe 68 euro-députés, a reçu 122 000 € la part de huit multinationales et lobbys. Parallèlement à Bayer, l’ADLE a touché des sommes importantes venant de Uber, Google ou du géant suisse des pesticides Syngenta. Il est permis de se poser des questions au sujet de l’indépendance de la politique envers le monde économique. Vous me direz qu’avec une telle somme, on ne peut pas faire son beurre, mais c’est plutôt le symbole qui a son poids. Weiterlesen