Il ne faut pas s’attendre que Madame Merkel fasse des discours enflammés pour défendre sa politique. Elle se taira le plus possible et donnera l’impression d’être au-dessus de la mêlée. C’est ce qui fait sa force. Tout aussi bien ses adversaires que ses partisans ce sont cassés les dents sur ce que des personnes non averties pourraient décrire comme de la passivité. Nous avons affaire à une femme qui connaît très bien ses limites. Elle sait qu’elle ne réussira pas à enflammer les foules avec des discours super-engagés. Elle n’en est pas capable. Je la qualifierais comme une remarquable joueuse d’échecs qui attend que son son vis-à-vis fasse une erreur tactique. Puis il y a chez elle un effet téflon. On a beau l’attaquer, elle garde son calme et donnera l’impression que les critiques ne la concernent pas. Lorsque Horst Seehofer, le chef du parti-frère, la CSU, a essayé de la déboulonner de son poste à cause de sa politique migratoire, il a échoué car toutes ses récriminations buttaient contre des parois en caoutchouc. Et tout ceci sans élever particulièrement la voix. C’est ainsi, que sur ses airs badins, elle a réussi à éliminer tous ceux qui pouvaient lui faire ombrage. En ce qui concerne la coalition avec les sociaux-démocrates elle a toujours veillé de ne pas les attaquer frontalement. Elle leur a attesté un certain succès, a fait des éloges lorsqu’elle pouvait en tirer profit. Et finalement elle est auprès des électeurs la seule bénéficiaire d’une politique portant aussi le cachet du SPD. Il faut le faire ! Weiterlesen