Martine Aubry soutiendra la motion de Jean-Christophe Cambadélis au congrès de Poitiers. Elle ne fera rien pour creuser encore plus l’écart entre les réformateurs et les militants se réclamant d’une gauche plus conventionnelle. Il y aura certes un débat idéologique, mais il ne mènera sûrement pas à un divorce. Le PS se trouve, comme nous le tous, dans une situation difficile. D’une part il se doit d’être solidaire avec le président de la république et son premier ministre, de l’autre il a peur de perdre les atouts sociaux qui l’ont toujours caractérisé. Faut-il être pragmatique ou visionnaire ? C’est toute la question. Lorsqu’on maintient les rennes du pouvoir, le quotidien prend de plus en plus de place, il peut même être très pesant, comme c’est le cas aujourd’hui. Les membres du parti savent parfaitement bien que ce dernier aura de très grandes difficultés de rassembler une majorité, à moins qu’un miracle se produit. C’est vrai, il y a eu plus de couacs que de satisfactions. La politique menée par l’Élysée et Matignon pour redresser les finances, ont éloigné le PS de ses idéaux de solidarité. Sa clientèle est déçue, parfois même dégoûtée. Le résultat des élections précédentes en témoigne. Weiterlesen