Cette nuit, en marge de l’assemblée générale de l’ONU, les ministres des affaires étrangères russes et américains, Sergueï Lavrov et John Kerry, se sont rencontrés afin de coordonner les actions aériennes en Syrie. Après l’attaque de sites soi-disant appartenant à l’EI, il y a urgence de trouver un accord. Ce sera difficile tant que l’aviation de Vladimir Poutine se soumet à la volonté du dictateur Baschar Al Assad. Les Russes ont été soi-disant mandatés par ce dernier pour intervenir. Probablement les attaques ont concerné des régions occupées par des rebelles plus modérés près de la ville d’Homs et non pas de celles où les fous de Dieu sévissent. Il va de soi que si c’était le cas, l’occident ne pourrait pas accepter une telle option. Le risque d’une escalade des rapports tendus avec le Kremlin pourrait s’accentuer. Il serait fatal qu’ils se concrétisent par une confrontation directe entre les membres de la coalition d’une part et des Russes de l’autre. Les deux ministres ont reconnu qu’il était de toute urgence que les militaires dialoguent entre eux. Ce serait une première dans une atmosphère glaciale. Cela démontre que les considérations géopolitiques devraient être prisent en compte. Mais cela fait mal, parce que cela signifierait une fois de plus un soutien à un tyran, qui n’hésite pas à massacrer son propre peuple. L’exode de centaines de milliers de réfugiés en Europe a accentué ce processus. Vladimir Poutine a reconnu que la déstabilisation de l’UE pouvait lui causer du tort. Malgré l’embargo, il semble prêt à vouloir trouver un terrain d’entente et ceci sans revenir en arrière en ce qui concerne l’Ukraine et la Crimée. Un exercice périlleux. Weiterlesen