Une fois n’est pas coutume, je vais écrire ces quelques lignes sur un sport que j’aime beaucoup, le football. Mais pas pour parler d’une équipe ou d’un match bien précis, plutôt pour évoquer la carrière d’arbitre de Bibiana Steinhaus. C’est la première femme à diriger une partie à la Bundesliga, la première ligue allemande. Une ouverture dans le monde assez machiste du foot professionnel masculin. Cette nomination a donné lieu à des articles dans les journaux français qui ont souligné le caractère exceptionnel de cette nomination. Elle marque bien ce que je nommerais la tentative de mettre fin à une discrimination active de la femme. Je trouve sidérant qu’en 2017 il soit encore permis de parler d’exception. Je souhaiterais que Bibiana Steinhaus ne reste pas solitaire parmi ses collègues masculins. D’en parler comme je le fais est le signe que tout reste encore à faire lorsqu’on parle d’égalité entre les sexes en Allemagne, un pays où les femmes sont moins payées pour un travail égal. Ceci dans un pays-phare de l’économie mondiale ! Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas eu de grèves, d’opposition musclée à cette injustice. Que ce thème soit repris dans la campagne électorale du SPD est pour moi une évidence. Mais c’est en même temps honteux que rien n’ait été fait dans ce sens. Il est permis de se poser quelques questions en ce qui concerne cette discrimination flagrante. Est-ce un relent du passé, où pendant le 3ème Reich la femme au foyer était le modèle de société qui était favorisé ? Aussi l’image de la mère aimante, qui devait être constamment à disposition de sa famille, soumise à son mari. C’est un point du programme de l’AfD, le parti d’extrême-droite allemand. Je suis aussi d’avis que le rôle des femmes dans l’éducation des enfants est prédominant, mais il peut être partagé équitablement avec l’homme à ses côtés. Il est pour moi tout à fait normal de procéder ainsi. Lorsque ma fille était petite, je me suis occupé d’elle quotidiennement, car ma femme donnait des cours le soir. Étant bébé je la langeais, lui donnais la bouteille puis la mettais au lit. Aujourd’hui Thérèse à 44 ans et s’en porte pas plus mal. Je veux dire que même des hommes de ma génération ne rechignaient pas de mettre la main à la pâte lorsqu’il le fallait. Weiterlesen