Même si j’avais d’autres chats à fouetter, je serais un mauvais chroniqueur si je laissais complètement de côté l’affaire Benalla. Hier le Président de la République s’est exprimé pour la première fois au sujet de cette affaire devant un « tapecul » des députés de « la République en marche » pour fêter la clôture de la session parlementaire à la Maison de l’Amérique Latine à Paris. Je le cite :  Ce qui s’est passé le 1er mai est grave, sérieux. Et ça a été pour moi une déception, une trahison. Personne, personne auprès de moi ou dans mon cabinet n’a jamais été protégé ou soustrait aux règles, aux lois de la république, au droit de tous les citoyens. S’ils cherchent un responsable, le seul responsable, c’est moi et moi seul. C’est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C’est moi qui ai confirmé la sanction. Ça n’est pas la république des fusibles, la république de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps. S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français. » Il a en outre dit d’une manière ironique qu’Alexandre Benalla n’était pas son amant. Ce qui s’est passé-là fait partie de l’apprentissage de sa fonction. Un chef d’État n’est à l’abri de rien. Il est évident que les coups de poing du 1er mai sont du pain blanc pour ses détracteurs. L’opinion publique a voulu l’entendre. Elle a été servie ! Il est évident que tous politiciens ayant de grandes responsabilités portent toujours la responsabilité politique d’actes qu’ils n’ont pas commis expressément. Il a bien fait de l’avoir dit. Ce qu’on lui reproche, c’est de ne pas l’avoir fait au début mai, c’est à dire peu de jours après cet incident malheureux. Weiterlesen