Le poumon vert de Damas, la Goutha orientale, est mis en état de siège par les troupes du dictateur Bachar al-Assad. Plus de 400000 habitants, dont près de la moitié des enfants, souffrent de la faim. Ils sont sous-alimentés et si rien ne change, en danger de mort. Le régime n’hésite pas à employer des armes chimiques (2013), dont du sarin, pour casser la résistance de cette enclave aux mains des rebelles depuis le début du conflit syrien depuis le mois de mars 2011. D’après les informations que je viens de recevoir à cinq heures, l’armée syrienne prévoit une attaque imminente de l’armée de terre contre la Goutha orientale. Je suis assis devant mon ordinateur et écris ces lignes dans un état d’impuissance. Je viens de me plaindre auprès de ma femme que j’ai des courbatures un peu partout dans mon corps, mais qu’est-ce à côté du martyre que vivent en particulier les petits ? C’est comme si mon petit-fils de sept ans était livré corps et âme à une telle situation, qui ne connaît aucune pitié. Les attaques de ces derniers jours on fait des centaines de victimes, que ce soit des morts ou des blessés. Je sais que de telles comparaisons n’apportent pas grand chose, mais j’essaie de m’imaginer ce que peut représenter une telle prise d’otages, digne du Moyen-âge. Mais avec le lot d’horreurs qu’on nous sert quotidiennement, il est parfois nécessaire de faire une projection ce que pourrait être la situation, si nous étions concernés. Presque pas de quoi se nourrir, peu de médicaments, des soins plus que précaires, c’est le sort des assiégés. Et ceci seulement parce qu’un clan familial s’accroche au pouvoir, comme si il lui était dû. Weiterlesen