72 ans ! Le retraité que je suis a cru qu’il était éternellement jeune. La remarque d’Emmanuel Macron, lorsqu’il dit à des protestataires, qu’ils ont le privilège de vivre 10 à 15 de plus, n’a pas calmé les esprits. Lors d’une visite à un centre des compagnons du devoir, il a été interpellé par des personnes de mon âge qui se plaignaient de payer plus de CSG. Cette contribution est un impôt destiné à financer la protection sociale de tous les citoyens et de tous ceux qui résident légalement en France. Depuis le début de l’année 2018 il est 8,3% sur les pensions de retraite (avec un taux réduit fixé à 3,8% pour certains montants de pension) et 9,2% sur les préretraites. La somme à payer se base sur les rentes et sur des avoirs, comme de l’argent placé en fonds, l’immobilier et j’en passe. C’est un montant qui est loin d’être négligeable pour des personnes dépendantes uniquement de leurs retraites. Pour certains, comme moi, j’aurais bien voulu encore gagner quelques sous, mais je me suis vite aperçu que ce n’était pas une panacée. Les places proposées « ne courent pas les rues, loin de là ! » Et puis il y a aussi une question morale. A-t-on le droit d’occuper un emploi, qui aurait pu être assumé par un jeune ? Dans ma profession ils sont comptés au compte-gouttes. Il est plus difficile que jamais de trouver une place, même si la personne concernée à d’excellents diplômes et à déjà acquis une expérience professionnelle. Comme vieux syndicaliste je sais ce qu’il en est. Sans aucun doute les jeunes d’aujourd’hui ont la vie plus difficile que nous. Avec la création de grands trusts de la presse, il y a eu de douloureuses rationalisations, que je préfère nommer « le dégraissage ». Donc moins de places à pourvoir. Malgré tout cela je dois reconnaître, que nombre de retraités ne sont pas en mesure d’assumer leur quotidien. Weiterlesen