Ce vendredi a eu lieu à Prague le match de qualification à la coupe du monde en Russie entre l’équipe de la République Tchèque et celle d’Allemagne. Lors de la partie des slogans néonazis ont perturbé l’atmosphère, ce qui a été condamné sans aucune équivoque par les joueurs et la fédération allemande de football. Cela les a profondément choqué que des compatriotes se comportent ainsi, au point qu’ils ont rejoint les vestiaires sans saluer les supporteurs comme il est de coutume. Je suis meurtri par cette nouvelle mais pas étonné. Mon engagement politique depuis des décennies se base sur la lutte antifasciste. Je vois un grand danger que les spectres du passé réapparaissent. En Allemagne, l’AfD, le parti conservateur de droite, qui se dit être à des années lumières des thèses nazies, est en fait noyauté par les extrémistes et représente un grand danger – probablement pas pour les élections fédérales de cette année – mais pour l’avenir. En ce 3 septembre aura lieu le seul débat entre Angela Merkel et Martin Schulz à la télévision. Sans aucun doute ce thème sera débattu, mais probablement pas comme je le souhaiterais. Il faudrait que les grands partis démocratiques, que ce soit en Allemagne ou ailleurs dans le monde, se resserrent afin d’éradiquer la peste brune. Qu’ils se disent que leurs grands adversaires sont les nazis. Tout d’abord il faudrait analyser ce qui pousse bon nombre de citoyens à brandir des drapeaux avec la croix gammée, tout au moins mentalement. Je pense que c’est avant tout la peur de perdre leur identité, l’insécurité que beaucoup ressentent comme une menace personnelle. Il est évident que la démocratie qui demande à chacun un engagement individuel, ne peut pas par sa nature donner des réponses toutes faites. Elle est complexe, souvent contradictoire dans ses réponses. Weiterlesen